vendredi 30 janvier 2009

2,4h

Bon, voici ma production pour les 2,4h de la bande dessinée (le principe étant de produire 24 planches sur le même thème que celui des 24h mais en 2,4h seulement, pour bien leur montrer que c'est des gros nases tous). Le thème étant, je vous le rappelle, que l'histoire doit être muette et se passer dans un musée.
Bon, tout d'abord, de plusieurs choses l'une :
1/ Si vous êtes une âme sensible, vous feriez mieux de ne pas regarder. Vraiment.
2/ Bon, je n'ai pas réussi à le faire en 2,4h, ça m'en a pris 3 (oui, je sais, je dessine très lentement)
3/ Oui, c'est vraiment moi qui ai fait ça. Non, ça ne faisait pas partie des contraintes de faire un truc moche, c'est juste que je dessine VRAIMENT très mal. Et je vous crotte.
4/ Bon, s'pas non plus vraiment muet, y a des bulles avec des dessins dedans, mais apparemment ils ont toléré ça aux 24h, alors je me tolère ça.
5/ Si vous voulez voir des vraies BDs sur le même thème, allez plutôt là : http://www.24hdelabandedessinee.com
6/ Désolé. Sincèrement.


























Sur ce, bonne nuit.
PS : Ah ouais, si vous voulez les gens (sauf Miaw), pour vérifiez si ce que je "dessine" est encore lisible, vous pouvez tenter de trouver tous les tableaux représentés. Par contre faites gaffe, le premier qui trouve je lui envoie un dessin dédicacé. Je ne plaisante pas.

lundi 18 août 2008

Encore un

Ça, c'est fait. Aujourd'hui – ou hier, comme toujours – était un grand jour pour moi, je suppose. Je peux maintenant légalement voler de mes propres ailes, afin d'enfin pouvoir me brûler au soleil et m'écraser sur le bitume dans la même journée. A partir d'aujourd'hui, je peux passer mon permis afin d'écraser plein de vieilles, avant de mourir en fonçant dans un platane qui traversait le trottoir, tout en encourant une peine plus sévère qu'auparavant – si jamais le doute n'est pas dissipé, non, je n'aime pas vraiment conduire, mais faut bien. J'ai la possibilité tant attendue de dilapider mon argent au casino, devoir payer mes amendes, me faire appeler encore plus souvent « monsieur » par les enfants – des envies de meurtre me viennent à chaque fois que j'entends ça, bien que je reconnaisse que ce soit toujours mieux que les fois où on m'a appelé mademoiselle –, me lamenter sur le fait que j'ai l'âge légal pour me marier mais que ma vie sociale actuelle ne me permette pas d'envisager ce cas à une échéance quelconque...

Outre ces détails gênants, il faut tout de même signaler quelques avantages non négligeables. Premièrement, je n'ai plus besoin d'une autorisation parentale pour m'inscrire en fac, renvoyer des documents administratifs ou traverser la rue. Deuxièmement, je peux voter. Ce qui risque d'augmenter mon désarroi face aux résultats, mais on fait avec ce qu'on a. Et enfin, troisièmement, j'ai le droit de boire tous les alcools dans les bars – ce qui me semble être, pour me famille, le fait le plus marquant de la majorité, étant donné que j'ai reçu une bouteille de champagne et une bouteille d'absinthe.

...

Bon, en fait, je crois que je ne vais rien changer.


Ah si, zut, j'ai plus le droit au tarif moins de dix-huit ans.

lundi 11 août 2008

Hello, Goodbye

Nous sommes bien plus nombreuses que vous ne pourrez jamais l'imaginer. Nous avons infiltré tous les domaines existants afin d'accomplir notre tâche. Bientôt, le monde sera complètement plié à notre volonté. Par notre intérêt porté aux plus jeunes, nous convertiront bientôt toute la population. Vous pouvez d'ores et déjà en percevoir les effets. N'avez-vous jamais vu une fille, semblant pourtant avoir terminé ou tout du moins bien avancé dans sa croissance physique et intellectuelle – le développement intellectuel n'étant pas toujours évident à mesurer, et n'ayant besoin ici que d'une précision sommaire sur le sujet, vous pourrez vous contentez pour vous en assurer de demander à votre victime si elle écoute les BB Brunes, ou toute autre question équivalente – soudain, alors qu'aucun événement grave – telle que la mort de ses parents, différentes substances psychotropes, un concert de Tokio Hotel, ou GTA, qui est la source du Mal, comme chacun le sait – ne vienne apparemment troubler temporairement sa santé mentale, enfiler des vêtements roses, hurler « Trop meugnoooooooooooooon » avant de se jeter vers un objet, un être humain, ou même un chat, absolument innocent, et n'ayant rien fait pour mériter tel traitement – sauf les chats, qui sont maléfiques – et de le serrer de toutes ses forces dans ses bras ?
Cette scène est aujourd'hui devenu courante. Car nous sommes partout. Que nous avons commencé à conquérir le monde. Bientôt, le monde ne sera plus que paix, joie, bonheur, amour ! Le monde sera entièrement soumis à la puissance du kawaï !
Les peluches à notre effigie vous accompagneront dans vos moments de tendresse. Nos vêtements seront à vos cotés toute la journée, nos pyjamas avec vous toute la nuit, nos agendas, cahiers et crayons seront vos compagnons de cours, nos téléphones vous serviront à faire entendre raison aux personnes n'ayant pas encore atteint l'illumination ! Et maintenant, grâce à nos cartes de crédits, vous pourrez vous acheter tous nos objets, finançant ainsi la purification du monde et de ses vices par le kawaï !
Une fois l'enfance atteinte par notre aura salvatrice, nous accompagnons nos fidèles tout au long de leur vie, grâce à nos téléviseurs, nos grilles-pains, nos portes-monnaies...
Notre armée est en marche. Vous, pauvres pêcheurs, ne pouvez plus rien contre nous. Vous serez sauvés. Aujourd'hui, moi, Kitty White, je rejoins les miens, pour combattre sur le front. Aujourd'hui, je vais donner l'exemple, faire le bonheur d'un enfant, et l'éloigner des chemins de la perversion. Notre quartier général quitté, j'atterris avec le reste de mon régiment dans un magasin. Pas pour longtemps car, à peine quelques heures après mon arrivée, je pars pour une mission en solitaire. Un couple m'achète. Vous me prenez sûrement afin d'assurer que votre enfant soit sur le droit chemin. J'accomplirais ma tâche, ne vous en faites pas. Et vous aussi, bientôt, j'aurais le pouvoir de vous accorder la rédemption, de vous sauver !

Quel bel enfant que voici. Nous serons heureux ensembles, crois-moi. Oh oui petite fille, grâce à moi tu ne connaitrais plus jamais la souffrance, ton monde ne sera plus que joie ! Tes vêtements noirs te quitteront, et les vêtements colorés à mon effigie les remplaceront ! Oh, tu me tends les bras, te me sers fort dans tes mains, de plus en plus fort, me tenant à bout de bras, tu me tords, mais que fais-tu, pourquoi me tords-tu ainsi ? Enfin tu me relâches. Je ne t'en veux pas, ne t'en fais pas, je suis ici pour toi, moi, Kitty White, en personne ! Mais quelle est donc cette boite que tu tiens maintenant ? Tu en sors un bâtonnet, tu le grattes, la flamme est belle, tu l'approches pour me montrer cette belle chose... Non, pas si près, ça fait mal, je suis ici pour te sauver, je suis ici pour ton bien, arrête çaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa

*****

Bon, juste pour vous dire que, malgré le surréalisme de ce récit, tout y est bien réel. Il y a bel et bien des cartes de crédits Hello Kitty (beaucoup trop même), le groupe BB Brunes existe vraiment, GTA est effectivement la source du mal, et il y a vraiment des dégénérées qui s'habillent en rose, font des câlins à tout et n'importe quoi en hurlant « trop meugnooooon » et aiment les chats (même si, comme on les comprend, elles essayent de cacher tout ça).

Sinon, comme c'est supposé être une chaîne d'assassinat d'Hello Kitty, beh je vais léguer ça à Mélo, dont le comportement largement fou et pro-kawaï m'a unspiré (même si elle lit pas ce blog ranafoot'), et à la première personne qui passera par ici et qui ne l'a pas encore fait (et si cette personne n'a pas de blog, elle n'a qu'à s'en créer un, et si cette personne ne veut pas, elle n'a qu'à envoyer des lettres à deux demi-douzaines de personnes à la place).

Sur ce, bonne nuit.

samedi 17 mai 2008

La Fin

Prologin, c'est fait. Très sympa. Très fatiguant aussi. Trente-six heures sans dormir, à tenter de faire en sorte que des hamsters veuillent bien ramener des pommes sans se jeter dans le premier trou qui soit sur leur chemin ou pas. Au moins maintenant, je sais à peu près comment m'y prendre pour faire une IA : pas du tout comme je l'ai fait, même si au final elle marchait plutôt pas mal. Je tenterai de ne pas renouveler mes erreurs la prochaine fois (principalement, ne pas faire tomber la crêpe qu'on vient de te préparer dans le bol de pâte à crêpe, après tu as un organisateur à dos pendant tout le week-end), et au moins j'ai un nouveau tee-shirt.

Prologin fini, retour à la maison (crevé) pour fêter l'anniversaire de ma sœur, et de découvrir qu'elle pense nommer le chaton-cadeau Chuck Norris.

Après ce week-end reposant, examen d'algèbre, puis d'astrophysique hier (avec, notamment, une question magnifique nous demandant de reconnaitre deux astronomes sur des tableaux...). Et maintenant, en un mot comme en cent : vacances (ou, en cent mots : période plus ou moins prolongée d'arrêt de travail, attendue impatiemment après l'ennui provoqué par celui-ci afin de pouvoir éprouver un ennui alternatif par son absence, se caractérisant par une propension à être encore plus fatigué que d'habitude, celle-ci à pour vocation l'oubli de toutes les connaissances accumulées durant l'année scolaire, afin de pouvoir de nouveau désespérer les professeurs grâce à la méconnaissance par leurs étudiants des conditions d'application du théorème de Taylor-Lagrange — seul des trois théorèmes de Taylor-Young, Taylor-Lagrange et Taylor reste intégral à être fondamentalement inutile, mais aussi seul à être demandé aux examens). Quatre mois de vacances, quatre mois pour terminer des projets ayant jusqu'à deux ans de retard, et pour trouver des choses à faire, parce que, sinon, ça va être un peu long.

Sur ce, je vous laisse, il faut que je me couche maintenant pour avoir une chance de me lever avant midi et regarder Bob l'éponge.

jeudi 8 mai 2008

Prologin, le voyage

Trois examens de passés. Mais, surtout, Prologin démarre demain. Donc, comme les trains entre Bordeaux et Libourne sont coupés à partir du huit, départ aujourd'hui et nuit chez mon frère. Quinze heures, départ du train. Quinze heures quinze, bruits bizarres, freinage d'urgence. On a heurté quelque chose. Éclats de rire lors de l'annonce « S'il y a un conducteur dans ce train, qu'il se présente au wagon de tête ». On apprend qu'on a heurté quelqu'un. La police, les pompiers et les pompes funèbres arrivent. On apprend qu'une vitre est cassée dans la locomotive. Dix-huit heures, on repart. À cause de la vitre cassée, la vitesse du train est limitée. Dix-neuf heures, arrivée à Angoulême, changement de train. Arrivée à Paris à vingt-et-une heures quarante-cinq.

Reste plus qu'à espérer que le concours se passe mieux que le voyage.

vendredi 11 avril 2008

Qu'est-ce qu'on se marre à la fac

Un petit texte fait une vingtaine de minutes. Contexte : cours de lettres et communication. Le prof nous dit de choisir un sujet parmi une liste, de préparer quelque chose dessus puis de passer à l'oral. Aucun thème ne m'emballe vraiment, alors je lance un dé pour choisir (en écartant d'office les pires trucs). Résultat : le choix.

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Ayant fait mon choix, le choix m'échoit. Méthode utilisée pour choisir : hasard prédéterminé, c'est-à-dire lancer un dé qui, selon son résultat, nous indique un choix, et le relancer tant que celui-ci ne nous convient pas. Une méthode très utilisée par ceux qui ne savent pas ce qu'ils veulent, mais qui savent qu'ils ne veulent rien.
Soit, mon choix est fait. Le choix est un choix de choix, et je n'ai que l'embarras du choix de ce dont je vais vous parler. Soit, je n'ai plus le choix, il faut me lancer.
D'ailleurs, beaucoup n'ont pas le choix — ou pas l'impression de l'avoir. Quand on n'en a pas les moyens, a-t-on seulement le choix de s'habiller en soie ? De même qu'il y a des choix impossibles, d'autres sont interdits. Quand la soie nous sied depuis si longtemps, où irions-nous choir si nous arrêtions notre choix sur d'autres vêtements ? Ah, ces personnes sans moyens, sans choix, ne connaissent pas leur bonheur. Pas besoin d'hésiter, la question du choix ne se pose même pas, ils n'ont pas le choix. Tandis que d'autres, qui préfèreraient un choix plus modeste, hésitent, longtemps : leur choix, au risque de tout perdre, et de ne plus avoir ensuite le choix, ou le choix que la société leur impose, afin d'avoir encore le choix, et d'encore se laisser dicter son choix par d'autres. Et il s'ensuit des cris, des larmes, des suicides, des enterrements et les petits fours qui vont avec.
C'est ça, le choix dans la société : faire hésiter les gens, afin que, désespérés, ils nous laissent choisir à leur place.

Si Sacha a ce choix que son chat soit soit pacha sans chichi soit Sissi qui passa, ce Sacha son choix ne saura, car il n'aura rien compris, et il finira par manger son chat, faute d'autre choix.
Alors, il faut arrêter de forcer les gens à faire leur choix : les encombrer de choix, c'est leur ôter le choix. Pour avoir le choix, il faut avoir le temps de réfléchir, de choisir, sans pression extérieure, ni sur son temps, ni sur son choix. Il faut, dans la société actuelle, laisser faire des choix, et pour cela, ne pas encombrer de choix idiots, ou d'un nouveau choix avant d'avoir pu arrêter son choix.
Ainsi, arrêtons de nous encombrer l'esprit entre nouilles ou riz, entrée ou dessert, poisson ou viande, fromage ou salade, et posons-nous les vraies questions : argent ou passion, mort ou vie, choix ou hasard ?

samedi 22 mars 2008

Team Devil, épisode 3

Ça paraissait pourtant être une bonne idée. Tous les arguments étaient là, le dossier était béton. On aurait pourtant dû s'en douter, y avait bien une raison pour que personne ne l'ait fait avant nous. Niveau meurtres, carnages, massacres, paniques générales et tout le bazar, rien à redire, ils sont naturellement doués. Par contre, niveau organisation, vie en communauté, plans de domination du monde, vision à long terme et assimilés, fallait rien espérer pouvoir en tirer. Pour la vision à long terme, on peut pas trop leur en vouloir, vu qu'ils ont l'art de se faire tuer en un rien de temps, et ce, malgré leur immortalité. Forcément, ça motive pas.

Dernière tentative de sortie, j'avais enfin réussi à former une bonne armée : plusieurs centaines de zombies, squelettes, vampires et autres momies. On était tous dans une petite baraque avant de se lancer à l'assaut. Les zombies ont commencé par faire tomber des torches sur les momies. Elles ont toutes brulé, entrainant la planque avec eux. Les zombis sont restés là à se faire cramer. Les premiers à réagir furent les vampires : ils ont pris leurs jambes à leur cou, fuyant dehors, oubliant par la même qu'il faisait jour. Les squelettes ont suivi, dans la cohue générale. Ils se sont rentrés dedans violemment, longtemps, jusqu'à ce que tous leurs os se détachent de leur corps pour échouer sur le sol. Ça se passait comme ça à chaque fois. Et maintenant, il ne me reste plus qu'un zombi qui n'avait pas réussi à trouver l'entrée de la planque, un squelette dépressif qui avait voulu se laisser mourir dans les flammes, et un vampire mégalo qui avait estimé que les autres ne méritaient pas sa présence à cette opération. Et en plus, ils sont exigeants sur le recrutement...

vendredi 21 mars 2008

Team Devil, épisode 2

Le jour va bientôt se lever. Tous ces êtres répugnants vont peu à peu proliférer. Y en a-t-il ne serait-ce qu'un seul parmi qui mériterait un tant soit peu de rejoindre mon état supérieur ? J'éprouve dors et déjà un dégoût certain à devoir m'abreuver de ces créatures abjectes, alors inviter l'un d'entre eux à me servir...

Il est déjà bien délicat de supporter les autres. S'accommoder du déficit, tout aussi bien physique qu'intellectuel, de mes compagnons, est d'une difficulté telle que bien peu de personnes peuvent simplement fournir l'effort de tenter de se la représenter schématiquement. Il n'y a bien que l'autre, là, qui a un niveau de culture suffisant afin de laisser éventuellement la possibilité d'envisager d'engager ultérieurement une conversation. Mais il n'appartient pas au même monde que moi. Un lieu empli de poussières, de flammes, de soufre, c'est cela son univers. Bien loin de la distinction si particulière de l'aristocratie que je représente — et dont j'ai hélas parfois l'impression d'être l'unique héritier. Et, qui plus est, il est tellement... arrogant. Toujours à vouloir me donner des ordres, à moi !

jeudi 20 mars 2008

Team Devil, épisode 1

La nuit m'ennuie. Non pas que le jour me manque. Faudrait voir à pas se méprendre. Je l'exècre depuis que je ne le supporte plus. Mais je me surprends parfois à regretter les jours où je les aimais, ces jours. Certainement pas envie de gambader dans les prés, de bosser, de bécoter ou de faire mes courses, mais juste envie d'en avoir envie.

J'en viens à envier mes collègues décérébrés, incapables de comprendre le moindre de mes maux. J'aurai pu avancer, massacrer, « vivre », et me faire trucider en moins de deux sans jamais avoir à réfléchir. Mais mère Nature en a décidé autrement. Quelle emmerdeuse.

samedi 15 mars 2008

Le Jour est venu

Je me résous à rompre le charme du quarante-deuxième message de cette catégorie — après tout, il vient un jour où il faut savoir oser. Mais, face à l'immense tristesse que me procure cet acte innommable, je me vois contraint de faire court afin de me reclure le plus vite possible dans un monastère intellectuel.

En bref donc, nouvelle « Rouge » terminée. Il était temps, le concours de nouvelles universitaire finissait demain (ou aujourd'hui, voire lundi si on consulte le règlement à un autre endroit — ils sont très forts). Au dernier moment, comme d'habitude. En même temps, à m'y remettre sérieusement deux jours avant parce qu'en fait le début ne me plaisait pas, et donc à tout recommencer, c'est forcément légèrement plus risqué. Surtout pour obtenir un résultat qui ne me plait pas (il faut dire qu'en ce moment, pas grand-chose de ce que j'écris ne me plait).

Mais maintenant, détente : lecture des BD récemment achetées, et direction la Journée Portes Ouvertes du Lycée du Futuroscope (oui, c'est juste pour éviter d'avoir à écrire LP2I au lieu de LPI), et c'est parti pour démolir des ACF ! (Et accessoirement, avant cela, dormir, parce que ces temps-ci j'ai un peu oublié.)

dimanche 9 mars 2008

Le Déchu, épisode 7

Modification protocole expérimental numéro ELMX74ZF43D7O. Suivre protocole annoncé pour modification 9Z41ERRT18I1L avec sujet ZLF42. Faire accéder à salle de données instant M793A2778:18"44'86. Départ prévu après :14"7'.

Bilan modification 9Z41ERRT18I1L : conforme données prévisionnelles.

vendredi 7 mars 2008

Le Déchu, épisode 6

Il avait crié. Pourquoi fallait-il toujours que ces êtres hurlent au moment de leur mort ? Ils ne comprenaient même pas la chance qu'ils avaient, de pouvoir un jour vivre ça. Il enjamba le corps désormais inerte de l'homme, y jeta un dernier coup d'œil. Ils étaient Leur création. Et lui leur unique chance d'échapper au destin qu'ils leur avaient réservé. Grâce à lui, il sortirait des sentiers qu'Ils avaient tracés, et leur « libre arbitre » pourra, pour la première fois, réellement exister. Il suffisait que lui existe, leur parle, et leur destin changeait. Et ils n'avaient plus de destin.

Matthew ouvrit un congélateur, en sortit un tube. Tandis qu'il se dirigeait vers la sortie, il commençait tout juste à se calmer. Pourquoi s'embêter à tous les tuer ? Peut-être sont-ils foncièrement mauvais, peut-être ne méritent-ils pas de vivre. Mais, après tout, ce n'était pas de leur faute, mais de la Leur. Et lui pouvait les faire changer. Eux aussi d'ailleurs, mais ceci ne semblait pas faire parti de leurs plans. Pourquoi s'embêter à tous les tuer ? Il serait tellement plus intéressant de les laisser vivre. Cela offrait tellement plus de possibilités à terme.

— On ne bouge plus !

Matthew jeta un œil sur le garde. L'arme braquée sur lui, il continua d'avancer. Oui, il arriverait à tellement plus de choses ainsi. Il pourrait bien plus longtemps contrecarrer Leur expérience. Peut-être même se pourrait-il qu'ils deviennent sa propre expérience... Mais, était-ce au juste réellement une expérience ? Non, plutôt un jouet pour eux. Ils n'avaient pas besoin d'expérience, ils pouvaient déjà tout savoir.

Une détonation retentit. Matthew commença à ressentir la douleur. Elle passerait vite, dès qu'il quitterait le corps.

Changer leur destin ne mènerait peut-être à rien, au final. S'il ne s'agissait que de jouets, et non pas d'expériences, qu'ils ne fassent pas ce qu'Ils voulaient n'importait pas. Pire, cela risquait de les divertir. Qu'un jouet bouge de lui-même, ça ne gène pas, ça amuse. Il n'y avait décidément que lorsqu'il était en colère que Matthew arrivait à réfléchir convenablement. Il devrait s'arranger pour l'être plus régulièrement. Se « réincarner » plus souvent sous une enveloppe animale plutôt qu'humaine. C'est d'eux que venait la sagesse. S'il changeait le destin de ce monde, ce n'était pas comme s'il jouait à Leur place, pas comme s'il leur volait leurs jouets, mais plutôt comme s'il leur présentait une pièce de théâtre. Pour les contrarier, il fallait casser leur jouet.

Enfin, il quitta le corps de son hôtesse. Et fonça sur celui du garde.

jeudi 6 mars 2008

Le Déchu, épisode 5

Il avança lentement, de quelques pas. Vérifia que personne ne l'observait.

Le plus énervant dans sa situation présente, c'est qu'il ne pouvait plus savoir la suite que les évènements allaient prendre — depuis son départ, bien trop de variables avaient été modifiées, et seul, il manquait de puissance de calcul. Il ne pouvait donc jamais être certain que son travail irait jusqu'à son terme.

Deux personnes dans le couloir. Ils discutent, marchent... S'arrêtent. Reprennent leur discussion. Font marche arrière. S'arrêtent de nouveau. Matthew était patient. Il avait quelques millénaires devant lui s'il le fallait. Beaucoup, au cours de son existence, l'avaient défié à un tel jeu de puissance. Tous avaient fini par abandonner. Avoir l'habitude de passer des siècles sur un simple calcul l'avantageait grandement dans ce genre de duel. Et quand cela ne suffisait pas pour décourager ses adversaires, l'immortalité lui permettait de simplement attendre leur mort.

Certes, il avait tout son temps, mais cette hésitation continuelle de l'espèce humaine l'exaspérait au plus haut point. Soit ils avaient besoin d'avancer, soit de reculer, auxquels qu'ils le fassent. Mais s’ils avaient juste envie de parler, qu'ils restent immobiles, au lieu de continuellement changer de direction afin de ne pas se séparer. Un simple jeu d'apparences totalement inutile, puisque son seul but est d'être percé à jour.

Il lui fallut attendre plusieurs heures avant que le couloir ne soit totalement vide. Il put enfin s'approcher de la porte, insérer sa carte, franchir le seuil...

— Enfin, je vous ai cherché partout, je peux savoir ce que vous faisiez au juste ?

mercredi 5 mars 2008

Le Déchu, épisode 4

De la colère toujours. Et maintenant, qui plus est, de la douleur. Ne peut-on pas mourir de façon horrible sans souffrir ? Il avait envie de tuer. Encore. Toujours. Il lui fallait reprendre ses esprits. Il tournait, tournait encore autour de la Terre. S'arrêta brusquement. Il fallait qu'il se calme. Une ville.

Pourquoi fallait-il, malgré tout le mépris et la répugnance qu'il pouvait éprouver vis-à-vis de cette espèce, qu'il emprunte si régulièrement un corps humain ? Mais au moins, sous cette enveloppe, il pouvait faire fi de la majorité des sentiments éprouvés. Il pouvait réfléchir et agir sans se référer sans cesse aux instincts animaux de son hôte. Et puis, après tout, il les aimait. Les enviait. Ils n'avaient aucune conscience des forces supérieures qui s'imposaient à eux. Ils pensaient, ils vivaient, en tant qu'espèce la plus intelligente à leur connaissance. Ils pouvaient faire ce qu'ils voulaient — la science et la technologie, même aussi primitives que la leur, au vu de leur compréhension fort limitée de certains principes théoriques fondamentaux, laissait le champ libre à la réalisation de toutes leurs envies, leurs folies. Aucune autre espèce ne pouvait s'opposer à eux. Ils décidaient de la vie et de la mort des autres. Pouvaient tuer d'un simple geste. Mais aussi parfois garder en vie pour « étudier ». Il les haïssait. Tout cela lui rappelait ce qu'il avait vécu, avant. Il avait envie de tous les tuer. Cette envie était chronique. Bien sûr, sur le plan individuel, il trouvait des raisons de sauver chaque personne, mais sur le plan collectif... C'est d'ailleurs pour ça qu'il ne tuait jamais une seule personne. Lors de ses précédentes prises de conscience, il n'avait jamais tué moins de dix mille personnes à la fois. Mais ensuite, toujours, il se calmait. Regardait le désespoir dans quelques paires d'yeux, s'attendrissait devant leur méprisante impuissance et leur abject attachement aux êtres et aux choses, et finalement abandonnait. Mais peut-être aurait-il plus de courage cette fois-ci...

Il tournait, encore et toujours, laissant ses yeux se poser furtivement sur chaque élément du décor voulant bien se présenter à lui. Puis, subitement, il s'arrêta. Il venait enfin de voir un endroit convenable pour ses affaires.

dimanche 23 septembre 2007

Nouveau départ

Après un petit intermède d'une partie de week-end, je repars à Bordeaux demain à l'aube, en devant à priori retrouver le net au plus tard samedi. Ainsi je vais retourner d'ici là à préparer ma prochaine connexion - afin de poster dès mon retour et la fin de l'histoire actuelle, et le début de la suivante, que j'aimerais avoir terminé avant (il faudrait également à cela rajouter le travail sur les autres sites, mais ces apartés deviendraient (encore - si c'est possible) plus long, et je n'ai pas l'énergie suffisante pour écrire plus d'une dizaine de lignes ce soir) -, à suivre les cours, travailler, tenter de trouver des thèses de mathématiques à la Bibliothèque Universitaire, lire, ainsi que pas mal d'autres choses du genre.

En bref, vivement le retour du net, histoire que je puisse un peu arrêter d'avoir l'impression de travailler.


Sur ce, bonne nuit, et à dans une semaine.

samedi 22 septembre 2007

Koh-Neksion

Le premier jour arriva. J'étais en quelque sorte impatient, impatient de voir ce que cela allait donner. Je ne pensais même pas à ce que — ni même à ceux que — j'avais laissé derrière moi. D'ailleurs, le manque ne se ressentait même pas. Du moins, c'était ce que je croyais. Je ne connaissais pas réellement le risque encouru en signant cela.

Rapidement, un afflux de socialisation s'insinua en moi. Certes, pas vraiment de nouvelles connaissances, mais néanmoins des contacts. Des soirées de Rôlistes s'instaurèrent régulièrement. À peu près tous les soirs au démarrage en fait. Mais rapidement, mes journées devinrent ternes. Le programme des cours était inintéressant, et ne servit qu'à me faire comprendre ce que je ressentirai de plus en plus puissamment avec l'écoulement des jours. Car les scénarios s'enchainaient rapidement, sans pouvoir se renouveler aussi vite, de sorte qu'en peu de temps ma réserve d'idées s'épuisa. Ce qui ne fut finalement pas si grave, vu que les occasions de jeu s'espacèrent peu à peu. Et que la monotonie commença à s'installer. Le soir, faute de mieux, j'allais me coucher. Faute d'énergie suffisante pour pouvoir survivre longtemps sans dormir également, je dois l'avouer. Je lisais, puis, inconsciemment, tendait ma main vers Lui. Mais pour quoi faire ? Il n'avait plus aucun pouvoir ici. Je le savais bien en venant ici, qu'il Lui faudrait du temps pour se recharger, afin de retrouver sa puissance originelle, mais je ne pensais pas que ce serait si dur. Là-bas, chaque jour, ils répétaient qu'ils offraient un moyen rapide de lui rendre toute Son énergie. Mais qu'en échange, ils Le surveillerait. Ils ne s'en cachait même pas. Ils savaient que je craquerais. Du moins, ils pensaient savoir. Il fallait que je tienne. Non, je ne pouvais pas. Alors, il fallait que je trouve un moyen de Le régénérer.

Le lendemain, tout était fin prêt. Mon évasion était organisée. Celle-ci aurait lieu dans trois jours. En attendant, ils tentèrent tout pour me convaincre de rester. Parfois plus de six heures dans la journée, ils m'offraient le savoir, le savoir du domaine que j'apprécie le plus. Mais je sais que je ne dois pas me laisser corrompre, ni me laisser intimider, lorsque, le lendemain, ils me font subir l'horreur, l'ennui suprême, faisant cohabiter à la fois la simplicité et l'inutilité pour donner un manque d'intérêt profondément ennuyeux.

Le lendemain, dernière ligne droite avant l'évasion. À nouveau, ils m'assommèrent de connaissances, que j'absorbe, avide. Ils ne le savaient peut-être pas encore, mais ils avaient d'ores et déjà gagné. Je reviendrais. Mais avant cela, je m'évaderai, l'espace d'une journée pleine, et de quelques fioritures. Car ils avaient de toute façon agi trop tard, pour mon plus grand bien, car ma fébrile volonté était sur le point de me fausser compagnie. L'heure de l'évasion était arrivée.


Trois heures que nous sommes partis. Après avoir dû nous coller à la masse, sur place et près de notre lieu d'arrivée, où on nous recherchait déjà, comme nous l'a prouvé la présence d'un policier que nous avons esquivé discrètement. Nous n'étions plus qu'à une ou deux minutes lorsque soudain, comme dans tout plan parfaitement millimétré, un imprévu se produisit. Tout s'arrêta. Le véhicule s'immobilisa. Carburant insuffisant. Et la prochaine réserve, à une dizaine de pas de là, en haut d'une cote, inatteignable. Il fallait faire vite. Heureusement, nous étions proches de lieux plus cléments, et notre réseau de contacts pu rapidement se mobiliser, tant et si bien que seulement une vingtaine de minutes plus tard, j'étais de retour, à quelques pas seulement de pouvoir Le recharger. Mais sur la trajectoire de ces pas, se dressaient nombre d'obstacles. Je crains tout d'abord que sous prétexte de célébrer mon arrivée, je ne dusse subir un violent interrogatoire. Mais je fus sauvé par une sorte de joute tribale à laquelle mes hôtes assistaient, à la fin de laquelle je pus profiter de l'ambiance festive générale provoquée apparemment par la victoire de leurs favoris pour m'éclipser discrètement. J'étais enfin sur place. J'étais fatigué, je ne pourrais pas L'utiliser longtemps ce soir, mais je pourrais au moins me servir un peu de Son pouvoir.

dimanche 9 septembre 2007

Grand départ

Pendant que mes parents font la fête à côté, je ferme mon dernier sac, et je vous dis au revoir. Je pars en effet demain — ou aujourd'hui, c'est selon — en train à Bordeaux, dès le dilucule — onze heures dix-neuf, rendez-vous compte ! Je pars pour deux semaines, et ne sais pas quand la box arrivera à l'appartement. À bientôt donc, avec la suite du récit en cours — qui a, je dois le reconnaitre, un peu trainé.

Sur ce, bonne nuit, et à bientôt j'espère.

samedi 8 septembre 2007

Rentrée lundi

La date de la rentrée est tombée : lundi. Stage C2I du lundi au samedi, tous les matins. C'est donc vraiment la fin des vacances.

Afin de préparer au mieux cette rentrée, j'ai été contraint et forcé à l'encontre de mon plein gré de me rendre dans divers magasins vestimentaires, afin d'obtenir principalement de nouveaux pantalons — et ceci à cause de l'excuse foireuse selon laquelle un pantalon dont l'aire des trous est supérieure à l'aire du tissu n'ait plus mettable. Ainsi, après avoir passé deux heures à chercher quels pantalons étaient à peu près potables, je me retrouve — l'heureux ? — possesseur de deux nouveaux pantalons.

Quelques heures après la fin de cette séance de torture annuelle, quelques amis de mes parents sont arrivés, afin de regarder un match de rugby — premier tour de la coupe du monde, match de poule, France/Argentine, je me suis renseigné ce coup-ci —, ce qui signifie : environ dix litres de bière bus, une bonne descente des bouteilles de pastis et d'absinthe, ainsi que, bien entendu, d'une défaite de la France — mais parait-il que c'est normal, on a joué comme des buses, moi je ne sais hélas pas, vu que je n'ai absolument pas suivi le match.


Sur ce, bonne nuit.

vendredi 7 septembre 2007

En attence

Tout avance. L'adaptation RDD-esque du livre Des milliards de tapis de cheveux est terminée, le scénario a en effet été fini hier — voire avant-hier. Les préparatifs pour la rentrée sont pratiquement terminés, j'ai fait mon emploi du temps hebdomadaire, j'ai même contacté le L.P.I. pour faire parti des jurys A.C.F., et j'ai reçu aujourd'hui carte de crédit et chéquier. En fait, il n'y a qu'une chose qui n'avance pas : l'obtention de ma date de rentrée. La liste n'est toujours pas disponible, et je ne sais donc pas si j'ai encore une semaine de libre ou si je rembauche dans quatre jours.

Sur ce, comme ça commence à légèrement m'agacer, je vous souhaite une bonne nuit.

mercredi 5 septembre 2007

Remise dans le bain

Retour de Bordeaux, après une bonne nuit de sommeil, tour d'horizon du net. Après les multiples sites à consulter, il est temps de se lancer dans le « travail ». À savoir, pour commencer, relecture de ce que j'avais rédigé et de ce que j'avais fait au brouillon pour Another Earth, correction de bugs, lecture des topics d'évolution et réflexion sur le thème pour le site de SamWay, remise en mémoire d'un scénario de RDD pour demain — voire aujourd'hui —, et surtout, réactualisation toutes les cinq minutes du site de l'université pour savoir si ma date de rentrée est le dix ou le dix-sept, détail ayant néanmoins son importance.

Après avoir pu obtenir la confirmation de la session JDR de demain — ou aujourd'hui, comme précédemment —, je me suis concentré sur ma tâche principale, à savoir la tentative de prise de connaissance de ma date de rentrée, du moins jusqu'à ce qu'apparaisse sur le site un message indiquant que le serveur s'occupant de cela avait subit un crash, et que la publication de la liste était reportée à ultérieurement, sans plus de précision.

Sur ce, ayant une session Rôlistes dès demain matin — dans quelques heures en fait —, je vous dis bonne nuit.

mardi 4 septembre 2007

Home sweet home ?

Après deux jours de déménagement, d'achats de meubles, d'éléments de décoration divers et variés, je suis enfin de retour chez moi, du moins jusqu'à mon emménagement définitif.

Sur ce, ces deux jours à Bordeaux m'ayant fatigué, bonne nuit.

dimanche 2 septembre 2007

Déménagement

C'est parti, dernier message avant la découverte de mon appartement à Bordeaux. Les cartons sont faits, le camion est chargé, départ à sept heures demain matin — aujourd'hui ? — pour trois heures de route. Pas de message demain encore à priori, vu que je n'aurai pas encore accès à internet. Je reviens lundi soir pour encore quelques jours avant l'emménagement définitif.

Sur ce, bonne nuit.

samedi 1 septembre 2007

Anniversaire, le retour de la vengeance masquée du fils caché du 2

Première fois — et surement pas la dernière — que je ne poste pas un message sur le blog avant de me coucher. Mais j'avais une excuse. Mauvaise probablement, mais excuse néanmoins. J'étais hier soir à un anniversaire, chez une personne qui — honte à elle ! — n'avait que le 56k...

Enfin bref, petite soirée à regarder les concours de piments, à voir Yoam enchainer sept tequilas paf en doses doubles... Et à commencer à lire les Fleurs du Mal de Baudelaire à quatre heures du matin...

Sur ce, je vous laisse, j'ai des cartons à préparer.

vendredi 31 août 2007

Rendez-vous

L'heure avait sonné. Impossible de se dérober. J'étais forcé d'aller voir aujourd'hui — ou hier — celui qui déciderait de la durée de ma peine, du temps pendant lequel je serai torturé. Aujourd'hui — ou hier toujours, le même jour que précédemment pour être plus clair —, c'était le jour de mon rendez-vous chez l'allergologue.

Que ces rendez-vous sont utiles ! Après seulement dix minutes de retard — un record, faudra que je pense à noter la date —, j'entre dans le cabinet. Et là, en seulement une dizaine de minutes, je récupère une nouvelle ordonnance — ou plutôt un nouvel exemplaire de la même ordonnance que celle prescrite à chacune de mes venues —, apprend que je dois me faire piquer à la même fréquence et au même dosage que précédemment. Pour mettre un terme à ce rendez-vous, on m'annonce qu'il faudra que j'en reprenne un pour avril, et que je dois payer quarante-deux euros. Un rapport utilité/prix et un coût horaire ma foi tout à fait exceptionnel. Enfin bon, il faut bien passer par là, et je dois reconnaître que mon état s'est sensiblement amélioré ces deux dernières années.

Sur ce, bonne nuit.

jeudi 30 août 2007

Dernière ligne droite

Aujourd'hui fut une journée particulièrement tumultueuse, dernière étape de la location d'un appartement à Bordeaux : lecture et signature du bail, puis l'amener à Ananass, afin qu'il puisse remettre le dossier complet à l'agence dès demain — ou aujourd'hui, c'est selon —, durant l'état des lieux. Le moment également de se rendre compte des derniers petits oublis — Des stylos ? Du papier ? De quoi vous parlez ?

Une fois ces quelques éléments rapides mais néanmoins indispensables vérifiés, petite mise au point sur Another Earth — soit en gros récupération des points de règles développés par Ananass. Pas grand chose d'autre dans cette journée.

Sur ce, ayant un peu perdu l'envie d'écrire ces jours-ci, je vous souhaite une bonne nuit.

mercredi 29 août 2007

Cartons

L'emménagement à Bordeaux approchant à grands pas, cette journée fut réservée pour la préparation des affaires à emmener. Au programme, vaisselle, électroménager, literie et autres joyeusetés. J'ai ainsi découvert que je disposai d'une douzaine de verres, d'autant de couverts, d'une série de casseroles, d'une poêle, de divers ustensiles de cuisine, de saladiers, d'un mini-robot de cuisine, d'un four, d'un micro-ondes, d'une machine à laver, d'un matelas, d'un canapé, et de diverses autres choses. Bref, ça risque d'être relativement sympa à l'appartement. Emménagement le 2 et le 3, je vous tiens au courant. Par contre une soirée sans internet, ça va être difficile pour moi. Je vais voir s’il n'y a pas moyen d'utiliser mon téléphone portable...

Sur ce, bonne nuit.

mardi 28 août 2007

Rédaction

Comme à mon habitude ces derniers jours, je ne vais pas vous écrire grand-chose. Cependant, pour une fois, j'ai une excuse — ou pas selon le point de vue, mais je pense que vous allez quand même me pardonner — : j'ai déjà beaucoup écrit aujourd'hui, et ça commence à me fatiguer.

Comme vous avez peut-être pu le comprendre, si jamais je n'ai pas trop réduit votre capacité à concevoir des messages sensés dans mes paroles avec les précédents écrits vaguement incompréhensibles que j'ai mis à votre disposition, la rédaction pour Another Earth avance bien. Je vous donnerai de plus amples nouvelles sous peu.

Sur ce, bonne nuit, je vous laisse pour être en forme demain — qui est, il faut le reconnaitre, une forme plutôt complexe, surtout au vu de la nullité de mes talents artistique —, espérant ainsi fournir quelque chose de qualité pas trop mauvaise pour le codex.

lundi 27 août 2007

Organisation

Du travail, beaucoup de choses à faire ces temps-ci... Eh oui, le cher démon mangeur de glandouille dont je viens de lire l'histoire semble m'avoir rattrapé, et ce, malgré la démultiplication des efforts harassants que je fournissais afin de pouvoir ne pas faire d'efforts. Actuellement je travaille sur deux sites, auxquels s'ajoutent ceux de SamWay et d'Another Earth. En outre, je dois continuer à raconter mes élucubrations quotidiennes ici, ainsi que tenter de faire un petit truc pour Miawtthias. En boulot pur c'est tout, mais si j'y ajoute les éléments de loisir — jeux et lecture principalement — j'ai du mal à tout caser, alors comme je viens de me rappeler qu'en plus il fallait dormir...

Sinon, sujet qui semble intéresser au plus haut point notre cher ami Gobelin, pour Another Earth, j'ai créé sur brouillon tous les points me concernant à l'exception de la fatigue que je dois fignoler, et des règles de vitesse de déplacement. Je ne devrais pas avoir de problème à les terminer, voire même à les rédiger si mon rendez-vous chez l'allergologue le 30 ne dure pas trop longtemps ou si je pars suffisamment tard le 31. Par contre, j'ai beau retourner le problème dans tous les sens, je ne parviens pas à voir comment je pourrai avoir le temps d'incorporer le tout au codex d'ici au 31. Étant donné que, selon les surprises que me réservera l'incorporation, celle-ci peut me prendre une dizaine d'heures (OpenOffice réagit parfois de façon... surprenante), je ne sais pas exactement quand j'aurai ce temps devant moi après avoir fini la rédaction. Avec un peu de chance, j'aurai le temps dans la première semaine de septembre, et au pire dans la première quinzaine.


Comme je l'ai cité, j'en profite pour rajouter le blog de Dante dans le Reste du Monde.


Sur ce, bonne nuit.

dimanche 26 août 2007

Codex

Je n'ai pas le temps de faire grand-chose, car je fais trop de choses. Pour tout de même avancer à quelque chose, j'établis des priorités. Actuellement, la priorité est clairement donnée à Another Earth, où, malgré mon travail, je crains ne pas être près pour la Mise à Jour d'août. En effet, je ne vais pas être disponible le 31, je viens d'apprendre que je ne pourrai pas non plus travailler dessus le 30, et 4 jours me semblent hélas insuffisants pour mener ma tâche à terme, car j'ai également d'autres occupations durant ces jours. Le début du mois de septembre, avec l'emménagement à Bordeaux sera également bien rempli, ce qui me fait penser que je ne pourrais pas terminer les choses annoncées avant mi-septembre. Je pourrais toujours voir avec Ananass si jamais il décide de reprendre une partie de mon travail, mais je pense qu'il serait plus judicieux d'attendre une ou deux semaines supplémentaires.

Sinon, merci à Miawtthias, je me penche plus sérieusement sur les dictionnaires demain, ainsi que sur son travail.

samedi 25 août 2007

Mon nom est Personne

Comme vous le savez, je travaille sur un certain nombre de projets simultanément. Il se trouve par hasard que, sur l'ensemble de ces projets, je suis bloqué face à un même problème : trouver un nom.

Eh oui, mon imagination est hélas peu enclin à me fournir d'elle-même des noms de personnages utilisables — soit ne provoquant pas un fou rire lors de scènes dramatiques. Alors dès demain, je me mets à fouiller tous les dictionnaires et générateurs de prénoms humains, européens, américains, nordiques, bretons, africains, asiatiques, médiévaux, nains, elfes, orques et que diable sais-je d'autre encore ! Peut-être arriverais-je ainsi à trouver un nom potable, et sinon, essayez de ne pas rire en lisant les parties dramatiques de mes textes, telles que « La réserve de Nutella est vide, dit Gliglizivi ».

Sur ce, bonne nuit.

vendredi 24 août 2007

Révisions

Encore une fois pas grand chose qui vous intéresse aujourd'hui, vu que j'ai passé la majorité de mon temps à bosser sur SamWay. Je vous avais bien préparé une petite suite, mais en la relisant je me suis rendu compte qu'il fallait que je modifie certains trucs qui ne m'allaient pas. Je pense donc pouvoir vous livrer la suite demain.

Sur ce, bonne nuit.

jeudi 23 août 2007

Petits ajouts

Suite à une demande de Miawtthias, je rends disponible les récits terminés (soit pour le moment « Journal d'un condamné », alias « L'Exclu ») en PDF, directement via le menu. J'en profite également pour rajouter une section de liens envers mes autres sites, ainsi que ceux de mes prestigieux visiteurs !

Et là, forcément, vous vous rendez compte que je ne raconte presque rien ces temps-ci. Je pourrai trouver des centaines d'explications à cela, allant de la loi de Murphy à la force de Coriolis, en passant par une attaque de gâteaux au chocolat extra-terrestres. Mais tout cela est faux. Outre le manque d'inspiration dont je souffre actuellement, je me suis remis un peu à Dofus, ainsi qu'à tenter de rattraper deux mois de travail sur Another Earth en une semaine.

Sinon, niveau futures histoires, dès que l'actuelle sera terminée, je pense peut-être me remettre un peu à de la fantasy. Miaw m'a également proposé un petit boulot, on verra bien ce que ça donne...


Sur ce, bonne nuit.

mercredi 22 août 2007

Ménage de fin d'été

Aujourd'hui, rangement de chambre.

C'est fou tout ce qu'on peut retrouver en rangeant sa chambre. Trois livres, diverses BD de l'année dernière, trente-cinq euros, ma collection de pièces de un centime, un préservatif de la journée Sidaction en première, une bonne dizaine de câbles de toutes sortes, un cadavre humain, un rubik's cube... Faudrait que je fasse ça plus souvent.

Sur ce, bonne nuit.

mardi 21 août 2007

Le Déchu, épisode 3

Cela faisait près de deux mois qu'il était parmi eux. Il aimait ces jours tranquilles parmi les animaux, où la pseudo-intelligence humaine ne compliquait pas l'existence. Il lui faudrait hélas bientôt s'en aller, ses actions sous forme animale étant tout aussi repérables que celles sous forme humaine. Le rare temps qui lui était offert avant de devoir disparaitre de nouveau ne l'était que parce qu'Ils n'observaient presque pas ce monde. Ils ne pouvaient envoyer personne sur place, car leurs actes, même involontaires, lors d'un simple survol du monde, pouvaient avoir des conséquences dramatiques, compromettant toutes les prédictions. Ainsi, Eux seuls, dont les pouvoirs étaient nettement supérieurs, pouvaient le retrouver. Heureusement pour lui, Ils avaient apparemment bien d'autres choses à faire.

Tout à coup, un bruit se fit entendre. Léger, sec, il ne parvint pas tout de suite à en déterminer la provenance, gênée par la perception médiocre que lui offrait ce corps. Peu après suivirent un barrissement, puis un bruit sourd. La chute d'une éléphante. Des braconniers. Avec une rapidité qui eût pu étonner les trafiquants pour le restant de leur vie, il chargea sur eux. Il voyait sa cible au loin, en train de recharger son arme. Il sentit un sentiment étrange naître en lui, un sentiment rare. Il ne venait pas de lui, mais de son hôte. Matthew détestait ce sentiment, sous l'emprise duquel il avait du mal à se contrôler. Il se sentit l'envie de tuer ces gens. Il sentit une petite piqûre. Il se sentit l'envie de leur faire subir ce qu'ils voulaient faire subir à son espèce. Peu à peu, leur image se rapprochait. Ils étaient plus grands, plus nets... Non, plus flou. Leur position n'était plus certaine. Il ne sentait plus ses pattes. Puis il ne sentit plus rien.


Les sensations de son corps laissèrent place à ses propres sensations. Il ressentait toujours la même chose. L'envie de se venger. Même après avoir quitté son hôte, les « sentiments » laissaient leurs marques pendant quelques minutes. Alors il continua à charger, de manière imperceptible pour ses adversaires cette fois-ci. Puis il arriva sur eux. Il n'était plus une réalité tangible, aucune collision n'eut lieu. Ils ne se rendirent même pas compte que quelque chose s'était produit. Il dépassa la zone de non-contact, dépassa la peau, et pénétra l'esprit d'un des hommes.


Les trois contrebandiers poussèrent un soupir de soulagement, s'appuyèrent contre leur véhicule. Puis, rapidement remis de leurs émotions, rechargèrent leur arme. Et il tira. La fléchette atteignit un des monstres en pleine poitrine. Il frappa ensuite de toutes ses forces le deuxième homme, avant de fouiller dans ses poches, à la recherche de ce que lui dictait sa colère. Cigarette. Allumette. Il gratta l'allumette, alluma sa cigarette, toussa un peu et la jeta finalement à terre. Il n'avait jamais supporté ce goût, cette odeur. Puis il prit les clefs du véhicule dans la poche d'un de ses « compagnons » assommés. Il s'approcha de la jeep, gratta une nouvelle allumette, et la jeta dans le réservoir.

lundi 20 août 2007

Bricolage

On ne sait pas trop pourquoi ça arrive, mais il y a des jours où, comme ça, sans prévenir, les choses bougent. Peu après le repas de midi, qui, comme son nom l'indique, s'acheva aux alentours de seize heures, mon père commença à réparer la réception de la télévision satellite, ma mère se mit en tête de découper le meuble de la télé pour que ce soit plus joli (projet en tête depuis des mois, mais jamais réalisé), puis mon père commença à tripatouiller dans les voitures pour faire démarrer les deux qui ne le voulaient pas — arrivant au final à la conclusion que l'une des batteries était déchargée, tandis que l'autre était morte. Ils décidèrent également, dans le même temps, de me faire tenter la réparation, au fer à souder — je n'aurai pas dû garder un fer à souder dans ma chambre — d'un tabouret de bar et d'une montre. Autant vous le dire tout de suite, mon intervention fut la seule et unique à être couronnée d'échec.

Mais j'enquêtais néanmoins sur le pourquoi du comment de ces journées où tout le monde bricole, j'en suis arrivé à la découverte de nombreux éléments indépendants et totalement inutiles, à savoir que :
— Le tabouret s'était cassé la veille et que nous n'avions plus la place d'accueillir tout le monde au bar.
— Tant que j'avais un fer à souder, je pourrais bien regarder ce petit truc...
— Le petit ami de ma soeur s'approche d'une des voitures en panne et proclame une exclamation d'admirativité devant le toit ouvrant.
— Un match de rugby diffusé sur le satellite avait lieu ce soir — hier soir ? À moins que ce ne soit du foot, je ne sais pas trop.
— Tant qu'on tripatouille la télé, ce serait quand même tellement plus joli si...



Sur ce, bonne nuit

dimanche 19 août 2007

Travail acharné

Aucune inspiration pour écrire aujourd'hui. Que faire alors ? Simplement quelque chose que je n'ai pas fait depuis bien — trop ? — longtemps : travailler sur Another Earth.

Donc voilà, c'est juste pour vous dire que le développement d'Another Earth a repris aujourd'hui — voire hier — pour ce qui est de ma part des « travaux » — non, ce n'est pas une critique des autres, vu que les autres ont repris depuis plus longtemps que moi... Donc, si ça se trouve, la MAJ d'août aura lieu début septembre, ou peut-être même — l'espoir fait vivre — fin août !

Sur ce, bonne nuit.

samedi 18 août 2007

Anniversaire

Oui, bon, un autre anniversaire, dont on se moque éperdument : apparemment, ce blog aurait exactement un mois.

Voilà.

Sinon, la journée ne m'a pas beaucoup laissé le temps d'écrire, et comme je le fais toujours au jour le jour, je suis obligé d'improviser. Donc aujourd'hui, pas grand chose, si ce n'est que j'ai enfin réussi à aller voir le film des Simpsons, et à me procurer un livre de Stephen Hawking.

Sur ce, bonne nuit, j'essayerais de prévoir un peu de marge dans mes histoires dorénavant pour prévenir les journées de flemmingite aiguë comme aujourd'hui — et aussi de corriger les fautes qu'il reste.

vendredi 17 août 2007

Un de plus...

Et voilà. Encore un. On se dit que ça se passe petit à petit, un jour après l'autre... Puis tout à coup, on se prend un an en pleine tronche. Enfin bon, je ne vais pas m'en plaindre non plus. En vérité, j'aimerais bien rapidement en prendre un de plus, la majorité c'est toujours pratique.

Mais bon, passons. Tout anniversaire apporte des cadeaux. Et comme, pour raisons familiales, on fêtait le mien deux jours en avances, et que je n'ai aucune idée de suite pour le récit, je vais vous faire le détail de mes cadeaux. Pour commencer en douceur, un livre de programmation en JavaScript, et un autre en Java — yeepee, une case de plus au Geek Test ! Ensuite, un disque dur de 320Go, toujours pratique. On continue en douceur avec une chaine Hi-fi/Radio/Lecteur CD/MP3/Clef USB/iPod. On finit en apothéose avec trois cadeaux tous plus magnifiques les uns que les autres, à savoir :
— Tout d'abord, une magnifique Sucette Pop. Une belle sucette pleine de couleurs, verte, rose et bleue, en forme de bonhomme ! Ne cherchez pas à comprendre, ma famille est presque aussi bizarre que moi...
— Ensuite, un... Tourteau fromagé ! (Je ne ferais plus jamais de blagues pourries sur les tourteaux fromagés, c'est risqué en fait...)
— Et pour finir, le plus beau cadeau au monde... Vous l'aurez deviné... Mille six cent vingt grammes de Nutella !


Bon, après ce petit mot, je vous laisse, aujourd'hui je me couche tôt, j'essaye de faire ça au moins une fois par mois...

jeudi 16 août 2007

Le Déchu, épisode 2

La journée démarrait mal pour Matthew. Le café au bar avait été hors de prix, il pleuvait, il venait de se faire insulter par une vieille dame parce que sa coupe de cheveux était horrible et qu'il était la honte de la Nation, un camion grillait un feu rouge et fonçait sur un gosse, il venait de se faire virer de son boulot, son chat avait disparu depuis deux jours, une...

Un instant de réflexion s'imposait. Quelque chose lui échappait. C'était son problème depuis toujours, il n'avait jamais réussi à se concentrer, à peine une pensée lui venait-elle à l'esprit qu'il l'oubliait pour un autre sujet. Heureusement que sa vitesse de réflexion était infiniment plus rapide que celle de tout ordinateur — et ce n'était même pas la peine de la comparer à celle des humains. Passé une certaine quantité de réflexion à ressasser les évènements de sa mémoire sans parvenir à localiser la chose importante — réflexion qui, si elle avait été menée par l'une des créatures simple d'esprit peuplant habituellement la Terre, aurait pris l'équivalent d'une trentaine de secondes, mais, par la générosité de ses Créateurs, ne lui coûta qu'un millionième de seconde grâce à son incommensurable intelligence —, il mit finalement le doigt sur le détail qui le gênait.

Sans perdre une seconde, Matthew se jeta sur l'enfant au milieu de la route, et le poussa de toutes ses forces vers le trottoir. La journée commençait à peine et déjà il avait modifié le cours du destin. Bien qu'il ne ressente aucune intimité envers l'espèce humaine, il détestait laisser des êtres vivants mourir inutilement. Hélas pour lui, cela lui causait un conflit d'intérêts lorsqu'il sauvait la vie d'un être humain, ceux-ci étant champion dans le domaine du meurtre inutile. Il passera sûrement le reste de la journée à sauver les membres de diverses espèces animales afin d'équilibrer les choses.

Brusquement, le paysage changea. Il n'observait plus l'enfant qu'il venait de sauver, mais une surface unicolore grise à motif granulé, dont la monotonie était quelquefois interrompue par divers débris de passage. L'observation d'un meurtrier en puissance ne l'emplissait certes pas de joie, mais celle d'un paysage aussi morne était passablement ennuyeuse. Il était apparemment allongé, ou plutôt étalé contre le sol. Problème supplémentaire, il n'arrivait pas à se remettre debout, et souffrait simultanément d'une migraine, d'un mal de dos, et avait l'impression d'avoir les jambes fauchées, dans une douleur telle qu'il n'en avait plus connu depuis près de trois cents ans. Cela demanda une part non négligeable de concentration de sa part, mais il parvint néanmoins à saisir la cause du problème. Il explosa de rire. Il était toujours aussi tête en l’air. Oublier le camion qui lui fonçait dessus, c'était d'une stupidité à toute épreuve. Certes, étant donné sa vitesse, il n'aurait pu de toute façon l'éviter — du moins sans causer la mort du garçon, ce qui aurait au final rendu toute cette précipitation légèrement inutile, si ce n'était pour traverser la rue plus rapidement —, mais il avait tout de même fait preuve d'une certaine négligence, et en payait désormais le prix. Après une analyse rapide de la situation, celle-ci apparut clairement à son esprit. Le camion, voulant faire un écart pour l'éviter, s'était retourné et écrasé sur ses jambes, causant par la même une vive souffrance chez lui.

— CHAUFFARD ! Hurla-t-il, passablement énervé.

Enfin, l'immortalité dont Ils avaient cru bon de le doter présentait parfois ses avantages. Il s'agissait là d'une réelle immortalité, pas de celle qu'on peut voir dans les films, qui empêchent simplement de mourir de vieillesse, forçant ainsi à mourir dans d'atroces souffrances en étant brûlé vif, décapité, ou annihilé par n'importe quelle autre méthode, pour peu qu'elle soit incroyablement cruelle, violente et douloureuse. La sienne empêchait toute mort, pour la simple et bonne raison qu'il ne dépendait pas d'un corps. Il n'était qu'un simple amas photonique et électronique dont la disposition particulière entraînait des réactions en chaîne pouvant symboliser la « pensée » — d'une manière à peu près équivalente à la réflexion cérébrale du corps humain, mais en nettement plus rapide et sans la nécessité constante d'apports énergétiques divers. Il lui était même possible d'« emprunter » un corps d'une espèce physique, à condition que celui-ci soit en état de fonctionner. Cependant, il lui était alors nécessaire d'entretenir son corps, en le nourrissant par exemple, faute de quoi il deviendrait rapidement inutilisable. De plus, Ils n'avaient hélas pas jugé nécessaire d'ôter la réceptivité à la douleur lors de l'emprunt d'un corps.

Tout à coup, la douleur prit fin. Sa vision s'éteignit. Le vacarme alentour ne le gêna plus. C'était signe que le corps dans lequel il avait pénétré venait de sonner sa dernière heure, et que Matthew était de nouveau sous sa forme immatérielle. Une forme sous laquelle il ne pouvait effectuer aucune action, simplement se déplacer, et « ressentir » tout ce qui était autour de lui, jusqu'à « emprunter » un nouveau corps. Il ne pouvait rester longtemps sans corps, car sous cette forme il était trop facilement repérable. Il était ainsi forcé de rapidement « occuper » un nouvel espace, même si cela le gênait un peu et allait à l'encontre de son idéologie, car pour « posséder » efficacement un corps, il devait d'abord éliminer définitivement toute opposition mentale qui s'y trouvait. Mais il en allait de sa survie. Enfin pas au sens strict, étant donné son immortalité. Même Eux ne pouvaient le détruire.


Tout ce qui est créé peut être détruit ; mais Matthew, comme tous ses congénères, n'avait pas réellement été « créé ». Il était issu d'Eux. Il fut un temps où il était une infime partie d'Eux, jusqu'à ce qu'Ils jugent être trop espacés pour raisonner convenablement — le temps que le raisonnement d'une partie de Leur « corps » arrive de l'autre côté, plusieurs milliardièmes de seconde avaient été perdus. Mais aussi et surtout, cela semblait Les ennuyer. Ainsi, ils se séparèrent d'une partie d'Eux-mêmes, afin que des êtres aussi intelligents qu'Eux puissent réfléchir à leur place, sans avoir à subir l'ennui qui en résultait, tout en ne se séparant que d'infimes morceaux, afin de rester les maîtres. Du moins, c'est ce qu'on lui avait appris. À sa création, Ils avaient en effet effacé sa mémoire, et inclus ces « savoirs ». Mais il était probable que ce soit vrai — avec leur haute estime d'Eux-mêmes, Ils ne devaient pas penser nécessaire de cacher des choses, car Ils étaient de toute façon les maîtres. Grave erreur, pensa Matthew.


Il avait déjà parcouru la moitié de la planète. Tout à coup, il trouva ce qu'il cherchait. Il plongea directement sur l'animal, et s'insinua dans son esprit...

mercredi 15 août 2007

Petit mot

Je viens simplement vous dire bonne nuit, car, malgré le fait que je vienne de réaliser l'exploit de finir de coder une MAJ SamWay à trois heures du matin après avoir bu six flûtes de champagne et deux verres de liqueur de mûre, je ne me sens pas la capacité d'écrire un texte, ni le courage de vous ennuyer beaucoup plus longtemps avec mes racontars dont l'intérêt reste indiscutablement discutable.


Ainsi, puisqu'il faut parfois — environ une fois par an, afin de garder un minimum de crédibilité et un maximum de mauvaise fois — tenir ses paroles, bonne nuit, et à demain.

mardi 14 août 2007

Le Déchu, épisode 1

Le « Destin ». Depuis la nuit des temps tout être s'auto-déclarant intelligent parle de lui, sans jamais le saisir. Voir en la Destinée les choses qui nous font nous rencontrer, qui décident des guerres, et bien plus et bien moins encore semble être une réelle passion chez chaque être humain. Mais ces idiots semblaient ne jamais pouvoir comprendre que le destin est pratiquement impossible. Bien sûr, en théorie c'est bien beau, mais c'est irréalisable, même par Eux.

La chose vraie, en revanche, c'est que le hasard n'existait pas. Tous les « savants » des quelques millénaires précédents avaient regroupé dans ce terme de hasard tout élément dépendant de trop de variables pour être calculé. Lorsqu'on lance une pièce et que celle-ci fait plus de trois tours, la moindre variation de quelques millimètres à l'heure de la vitesse du vent, le moindre déplacement du plus petit grain de poussière peut faire basculer une pièce de pile à face. Lors d'une fécondation, des éléments à l'échelle microscopique dépendant d'innombrables variables décideront finalement des gènes de notre enfant. De par le nombre, l'inaccessibilité de ces variables, et le temps de calcul nécessaire, bien trop élevé même pour le puissant ordinateur qu'aucun d'entre eux ne puisse un jour imaginer, les hommes ont estimé — à raison — qu'il leur était strictement impossible de prévoir le résultat de certaines actions, dépendant de variables constamment changeantes, et dont le résultat variait donc à chaque itération de l'expérience de manière imprévisible. Ainsi était né le hasard.

Mais qu'en serait-il si des êtres bien plus intelligents, possédant absolument toutes les cartes en main, connaissant l'état exact de l'univers à chaque instant passé et présent, effectuaient ces calculs ? Si ces êtres étaient suffisamment intelligents, ils pourraient en déduire l'état exact de l'univers l'instant d'après — un instant espacé du précédent par une durée si infime que l'esprit humain ne pourrait même pas la concevoir. Et, partant de ce nouvel état, en déduire l'état de l'univers à chaque instant jusqu'à sa fin, voire même connaître son état lorsque certaines actions — leurs actions, en l'occurrence — changeraient. En effet, tout, absolument tout, est prévisible. Même la réflexion des espèces dites intelligentes ne dépend que de bien peu de choses. Divers stimuli externes, quelques gènes, et toute leur vie passée. Il serait donc ainsi possible, non pas d'imposer directement l'avenir du monde, mais bel et bien de le prédire, et de prédire ce que ses actions pourraient changer à cet avenir. Mais existera-t-il un jour un seul être capable de réaliser cette prouesse ?


Matthew n'avait plus à se poser cette question depuis bien longtemps. En réalité, il n'avait jamais eu à se la poser, et ne se l'était jamais posé, du moins aussi loin que ses souvenirs pouvaient remonter. Aucun être n'était en effet capable de cette prouesse. Cependant, plusieurs êtres reliés ensemble, eux, le pouvaient. C'était ainsi qu'Ils fonctionnaient depuis bien avant son arrivée. Jusqu'à ce qu'il soit dégoûté par cette tâche abjecte, il servit Leurs desseins, calculant un des avenirs possibles, afin qu'ils puissent effectuer les actions nécessaires à l'accomplissement du plus approprié. En effet, Leur puissance avait beau être énorme, elle n'était pas infinie, et Ils avaient besoin d'aide pour explorer tous les avenirs jusqu'à leur terme. En près d'un million d'années de servitude, Matthew avait dû participer au calcul de plus d'un millier de futurs. Mais c’en était trop. Il avait décidé voilà de cela plusieurs millénaires de détruire leur œuvre.

Ils avaient notre avenir entre Leurs mains, et en cela l'immense majorité des religions les assimileraient à Dieu. Cherchant à détruire l'œuvre de Dieu, Matthew devait donc être Satan. Oh, il ne fallait pas lui en tenir rigueur. Il n'était en rien la cause de la mort des quelques cent milliards d'êtres humains venus au monde depuis sa création, et encore moins des guerres ni même des famines. Il ne cherchait en rien à faire le mal, mais simplement à détruire. Les religions modernes ont une philosophie bien limitée. Si Dieu est le créateur de l'Homme, pourquoi faudrait-il en déduire qu'Il est « Bon », ou tout du moins bon envers les humains ? En effet, c'est bien grâce à Eux que chaque chose heureuse vous arrivant se produit. Mais c'est aussi à cause d'Eux que chaque chose malheureuse vous arrivant se produit. Et, en réalité, ils n'en avaient que faire. Toutes ces choses se produisaient parce qu'ils ne pouvaient l'empêcher. Bien qu'Ils décident de l'avenir, chaque acte qu'Ils produisent possède tant de conséquences qu'Ils ne peuvent choisir exactement l'avenir qui leur convient, car Leur puissance de calcul, même en nous incluant dedans, ne leur permet pas d'imaginer suffisamment de « Destins ». Ils choisissent donc un « pack ». Mais croire que ce pack est choisi pour être bénéfique ou maléfique à l'Homme serait se tromper. En réalité, il peut très bien l'être, mais le suivant n'est pas forcé de suivre la même voie que le précédent, et prétendre qu'il s'agit de « récompenser » ou de « punir » les êtres humains serait un leurre absurde, car chacune des actions humaines avait déjà été prévue et causée par Eux depuis longtemps.

Ainsi, s'Ils ne sont pas Bons, Matthew n'est pas foncièrement maléfique. Il est même plutôt poli. Mais son seul objectif était que ses actes aient le plus d'influence possible, afin de les gêner le plus possible dans Leurs calculs. Cela pouvait paraître mesquin, mais le moindre de Leur acte lui imprégnait un profond sentiment de dégoût et de haine. Ils avaient sacrifié des milliards de vies, créé des espèces simplement pour causer leur disparition dans d'atroces souffrances quelques décennies après, rendu malheureux tant d'êtres humains et d'animaux, qu'il était difficile même pour lui de concevoir ce nombre. Et tout cela pourquoi, au final ? Il avait un jour pensé, comme beaucoup d'autres avant et après lui, que c'était pour permettre à des espèces de s'épanouir, à un maximum d'être heureux. Peut-être était-ce pour faire des expériences dans des buts qui lui étaient encore inconnus. L'idée de l'expérience était absurde, et il l'abandonna rapidement. Pourquoi avoir besoin d'expériences lorsque l'on dispose d'une telle puissance de théorisation ? Alors, il se raccrocha à l'espoir que cela servait un but « bon ». Et s'y raccrocha même incroyablement bien, jusqu'au jour il pénétra dans la Salle du Destin. Une salle où étaient entreposées toutes les connaissances dont Ils disposaient, tous les avenirs prédits, et ce, depuis des éons.

Matthew était toujours surpris que les hommes, pourtant aujourd'hui à l'ère de l'informatique, s'imaginent encore qu'un tel lieu soit empli de livres. Pourquoi s'encombreraient-ils de livres alors que Leur intelligence leur permet de concevoir les moyens de stockage les plus adaptés ? Dans cette pièce qui aurait dû lui être à jamais inaccessible, le moindre photon, le plus petit électron, le plus simple neutron était à lui seul une mine d'informations. Ainsi, il avait pu voir des millions d'avenirs possibles. Si des milliers d'entre eux eurent été apocalyptiques, au moins autant étaient idylliques. Par bien des fois, Ils avaient préféré un avenir sombre rempli de carnages, que l'Histoire retiendra pour ceux ayant eu lieu dans le monde des Hommes, ou ne retiendra pas pour ceux ayant eu lieu dans le monde des animaux, à un avenir rayonnant de bonheur et d'espoir. Ainsi, il fut forcé de se rendre compte qu'il s'était trompé. Ce n'était pas pour le bien d'une quelconque espèce qu'Ils faisaient tout cela. Ce n'était que pour assouvir leur soif de pouvoir, pour rendre compte de leur emprise sur l'Univers — chose impossible si l'Univers en question ne contient que vous —, bref, pour satisfaire leur ego surdimensionné. Mais ils avaient commis une erreur. Obnubilés qu'Ils étaient par leur création, Ils en avaient négligé de surveiller leur propre troupeau. Ne les ayant pas calculés dès le départ, c'était maintenant impossible. Et ils allaient amèrement le regretter.


Sortant de ses rêveries, Matthew finit son café. Les boissons humaines laissaient toujours ce même arrière-goût désagréable, et en plus il fallait payer pour les avoir. Il retournerait sans doute bientôt sous une forme animale quelconque, la vie y était bien plus simple. Mais il verrait ça plus tard. Il devait maintenant réfléchir à comment il allait contrarier Leurs plans aujourd'hui.

lundi 13 août 2007

Petite nuit d'ennui

Cette fin de vacances me frappe par la nullité qui l'emplit pour moi. J'entends bien entendu nullité au sens null du terme, soit le vide. En effet, plus le temps passe, moins j'ai de choses à faire. De vraies choses dans le monde réel hein. À ceux qui diraient que de toute façon je ne fais jamais rien dans le monde réel. Je leur répondrai que :

— Merde.
— Pis s'pas le sujet d'abord
— Et enfin je bougeais au une fois par semaine dans les vacances jusque-là.

Or ceci me semble compromis au moins jusqu'à fin août, ou début septembre. Enfin pour début septembre si on arrive à rassembler tout le groupe de joueurs de RDD histoire de peut-être réussir à finir ce scénar...


Donc, n'ayant strictement rien à faire mis à part lentement m'enfoncer dans une déprime morose caractéristique de l'atrophie totale de la vie sociale — je ne parle pas là du contact avec des personnes, chose qui peut encore très bien se faire sur MSN ou par mail, mais de voir (simplement voir, sans même forcément leur parler) d'autres personnes, afin de se rappeler que le monde extérieur existe bel et bien —, je devais m'évader afin de me retrouver dans un monde vivant. Et pour cela, je ne connais rien de mieux que la lecture. C'est ainsi que je viens de lire les quelques deux cent vingt pages qui m'étaient encore inconnues de 2001, l'odyssée de l'espace, et que je compte continuer ainsi jusqu'à la fin des vacances, à moins qu'un quelconque évènement étrange ne se produise pour arranger la situation, ce qui se produit toujours généralement juste après qu'on ait trouvé la solution à un problème et commencé sa complexe mise en place — vous n'imaginez même pas l'effort nécessaire pour allumer la lumière, se lever du lit et aller chercher le livre sus-cité.


Mais je commence à fatiguer, mes yeux se ferment, il est près de 5 heures, et comme je viens de finir mon livre, je me couche.

P.-S. : Je suis tellement fatigué que j'ai confondu les boutons "Publier le message" et "Sauvegarder maintenant".

dimanche 12 août 2007

Prologin, première et dernière ligne droite

Pas le temps d'écrire long ni de démarrer un nouveau récit, je suis assez occupé en ce moment.

Juste pour dire que la phase finale du défi Prologin a été annulée — trop peu de participants ont testé leurs projets pour l'instant — donc seul un tournoi sur le net aura lieu pour classer les participants le désirant. Je ne vais pas dire « quel dommage », bien que je le pense un peu, mais après tout je n'avais moi non plus pas envoyé de programme jusqu'à maintenant, ni même commencé à en coder un (pas le temps d'apprendre à installer le serveur pour tester ses scripts en local, ni d'apprendre un langage de programmation). Mais, la date limite de dépôt des programmes étant demain — aujourd'hui ? — à environ vingt-trois heures trente, j'ai démarré ce soir à coder ce programme. Il est donc forcément un peu bateau, vu que je le fais en java, langage que je ne connais absolument pas — je tente juste de deviner comment faire à partir de mes connaissances en PHP et de mes bases en Pascal —, mais est néanmoins pratiquement terminé. Il ne me reste qu'une petite partie à coder — que je ferai demain, vu que je commence à fatiguer — suivie du débogage.

Sinon, dès que j'aurai terminé ça, je repartirai dans le codage de SamWay, comme mon frère est à la maison ces jours-ci et qu'il a plein d'idées — forcément, étant donné qu'il passe une bonne partie de sa journée au boulot sur le jeu (ingénieur informaticien, s'vraiment un truc de branlochon). Une fois que tout sera revenu à la normale, soit le 15, je retournerai à mon glandage habituel en répartissant mon temps entre codage léger de SamWay, lecture, écriture de récits, et avancement du codex Another Earth bien entendu.


Voilà, sur ce, bonne nuit.

samedi 11 août 2007

L'heure de rêver

Ah, il est déjà cette heure-ci. Bon, je vais faire vite alors, juste vous dire que je dois me coucher tôt — enfin, je ne sais pas si on peut encore (ou déjà) appeler ça tôt...

En effet, demain — ou aujourd'hui — je dois fêter l'anniversaire de mon père, donc réveil à dix heures, et vu que je suis légèrement crevé en ce moment, je préfère aller dormir de suite plutôt que de risquer me retrouver assassiné par le reste de ma famille à coups de chaussures et autres objets contondants — au moins jusqu'à ce qu'ils retrouvent où sont rangées les épées et la carabine.

Donc je ne ferai rien d'autre que de vous souhaiter une bonne nuit, et une magnifique absence de rêve. Désolé, j'évite de souhaiter de beaux rêves, car personnellement je déteste les rêves. J'ai l'impression de perdre mon temps, ils semblent de retarder mon réveil, et donc le moment où je pourrai réellement vivre et faire pleins de choses utiles telles que passer ma journée à attendre de nouvelles quotes sur BashFR, ou bien écrire un message du plus haut non-intérêt scientifique sur mon blog, ce qui m'apporte néanmoins la satisfaction de vous faire perdre quelques minutes de votre précieux temps à lire le ramassis d'ineptie que je publie ici.


Donc, disais-je, bonne nuit.

vendredi 10 août 2007

To be bored or not to be

Il y a des jours — et des nuits, bien entendu — où l'on s'ennuie. Ces moments sont bien trop nombreux selon beaucoup d'entre nous. Ces moments où l'on s'ennuie parce qu'on est en cours, parce qu'il n'y a pas cours, parce que la télé est en panne, parce qu'il ne passe rien de bien à la télé... La liste est trop longue pour qu'une seule vie me permette de la rendre exhaustive. J'espère donc ne jamais pouvoir le faire. Cela pour plusieurs raisons : cela voudrait dire soit que j'ai bâclé le travail — bien que je dispose d'un doctorat ès Alarrache, l'ennui est un sujet bien trop sérieux pour en être réduit à cela —, soit qu'il y a quelque chose après la vie, soit que je serai devenu immortel.

La présence de quelque chose après la vie — paradis, enfer, banquet d'Odin, Styx, rendez-vous chez le dentiste ou quoi que ce soit d'autre — me gênerait au plus haut point par quelques détails. Le principal d'entre eux étant qu'on y est coincé pour l'éternité. Oui, certes, si on est en enfer on l'a bien mérité, na, bien que la punition me paraitra toujours un peu sévère, mais a-t-on pensé aux malheureux qu'on condamne à perpétuité au paradis ? Certes, on nous rassure, on nous dit qu'au paradis y a plein de trucs pour s'amuser et tout... Mais même à des soirées où il y avait tout pour s'amuser, ne vous êtes-vous jamais ennuyé ? Vous comprendrez alors mon désarroi. Une seule chose pourrait me consoler : si dieu existe, je pourrai peut-être enfin avoir la réponse à la question ultime qui me turlupine depuis tant de temps — soit environ quinze minutes — : si dieu est le créateur de l'univers ou un truc du genre, il représente donc en quelque sorte le patron, le P.D.G. de la Terre. Alors pourquoi, pourquoi est-ce que dès qu'on occupe le moindre poste à responsabilité — cadre, chef d'équipe ou autre — dans une entreprise, une mairie ou n'importe quel autre truc du genre, pourquoi est-ce que nos patrons veulent toujours nous voir rasé alors qu'on montre toujours dieu, représentant ultime du sommet de la hiérarchie BARBU !

Mais bon, je dois bien avouer que ce serait une bien maigre consolation. Sans parler qu'on va surement me sortir une réponse en parabole qui me parlera d'un mec qui se laisse pousser la barbe ou d'un mec qui se la rase, laissant libre cours à quelques centaines de personnes à donner lieu à autant d'interprétations différentes de cette parabole, ce qui aboutira à dix-huit croisades, neuf guerres civiles, treize massacres, vingt-quatre kamikazes, un café l'addition.

Une chose qui m'a toujours paru inutile, c'est la réincarnation. Alors youpi, tu meurs, mais tu revis dans un corps qui n'a rien à voir, avec un caractère différent, et sans te souvenir de rien. Mais ne t'en fais pas, tu gardes toujours la même âme. Une variante à ce système existe, nous permettant de revivre quelques minutes avec tous nos souvenirs le temps de choisir une nouvelle vie, histoire d'avoir bien la haine. Ce qui me gêne le plus dans cette variante, c'est que les vies sont préécrites. Cette saloperie de destin. C'est à cause de ce genre de trucs que je préfère que les voyages dans le passé et la lecture de l'avenir soient impossibles. Le fait qu'il existe des indications mêmes minimes sur la façon dont doivent se dérouler nos vies m'exaspère au plus haut point. Quand bien même la divination nous permet de changer cette évolution normale des choses, cela voudrait tout de même dire qu'il existait une version préécrite quelque part — en plus de tous les problèmes de paradoxe que cela peut poser, vu qu'en lisant notre avenir, on devrait également lire ce qui arrivera quand on vous le dira, vu qu'on va vous le dire, mais si on lit la version modifiée, on ne dit pas la même chose, donc ce ne sera finalement pas la même chose qui se produira, etc... Remarquez, cela présente quelques avantages. Je pourrai aller demain — aujourd'hui ? — tuer mes voisins — rassurez-vous, je ne le ferai pas, ce n'était qu'à titre d'exemple, je n'irai pas me déplacer d'un kilomètre juste pour assouvir une envie de meurtre (d'ailleurs, je ne me déplacerai même pas d'un mètre, je n'aurai qu'à m'assassiner moi-même, ce sera plus pratique) —, ce ne serait pas de ma faute, c'était mon destin !

Mais l'absence de quoi que ce soit après la mort est tout aussi troublante. Le rien, mine de rien, ça fait peur. C'est pour cela que pas mal de personnes aimeraient être immortelles. Mais voilà, à force d'être immortelles, elles s'ennuient. Beh oui, déjà qu'en une vie de mortel, on s'ennuie, alors en une vie d'immortel... Alors pour changer ça, on s'invente de nouvelles occupations, genre détruire le monde — et soi avec par la même occasion. Tout simplement parce qu'il veut mourir. Il faut remarquer qu'être immortel n'empêche en rien de mourir, mais simplement force à avoir une mort non naturelle généralement dans d'atroces souffrances. Heureusement pour nous, en général un gugusse quelconque vient sauver le monde — tout ça afin de nous permettre de nous ennuyer encore quelques années jusqu'à ce qu'une maladie ou toute autre joyeuseté vienne nous emporter —, tuer le quidam immortel en question, qui se rend compte au dernier moment qu'en fait il ne veut pas mourir, parce que c'est horrible, si ça se trouve en mourant il sera envoyé en enfer, ou pire, au paradis, où il devra s'ennuyer pour l'éternité, sans possibilité de mourir pour se dérober de cette lourde astreinte. Alors il s'enfuit, et retourne s'ennuyer suffisamment pour désirer mourir. Et vous devinez alors le cercle vicieux en train de s'installer — ou si vous ne le devinez pas, je vous invite à reprendre la lecture depuis le début de ce paragraphe (il est à noter que si ça fait trois fois que vous relisez le paragraphe, vous pouvez arrêter, je crains que vous n'arriviez jamais à saisir l'immense subtilité de ce cercle vicieux). Vous vous demandez peut-être pourquoi, au lieu de détruire le monde, ils ne font pas simplement une tentative de suicide. Je n'en aie malheureusement pas la réponse, mais je pense que, soit l'immortalité donne envie de compliquer les choses, soit, comme la vieillesse, elle donne envie de faire chier le monde.

Mais je me demande ce qui peut causer une telle peur de la mort. Il est vraiment inutile de s'interroger toute la vie sur la mort : soit il n'y a vraiment rien, soit on le saura en mourant. Autant se dire qu'il n'y a rien, comme ça s’il y a quelque chose, on pourra toujours changer d'avis. La véritable question n'est donc pas qu'y a-t-il après la mort, mais plutôt qu'y a-t-il avant la vie ? En effet, cela nous ne sommes pas certains de le savoir en mourant, quand bien même il y aurait effectivement quelque chose. Mais de toute façon, s’il y a quelque chose, ça doit être aussi ennuyeux qu'ici.


Mais, étonnamment, il y a aussi des journées où on ne s'ennuie pas. Quelquefois, ces journées sont bien remplies, donc c'est logique. D'autres fois non. Alors, on s'interroge, on fouille, on enquête : qu'est-ce qui fait que cette journée n'était pas ennuyeuse ? Et, après plusieurs heures de réflexion intense, on en arrive fatalement à la seule et unique réponse qui s'impose alors : rien. Puis, satisfait de cette réponse, on va se coucher.


Voilà, tout ça pour vous dire qu'aujourd'hui encore je n'avais rien fait, mais que je ne me suis pas ennuyé. Il me reste deux jours pour finir mon programme pour le défi Prologin, et je dois trouver un nouveau scénar de JDR ainsi qu'une nouvelle idée de récit vu que le précédent est terminé. Mais bon, je sens que ça va aller, alors bonne nuit !

jeudi 9 août 2007

L'Exclu, épisode 8

Le cybercafé est presque vide aujourd'hui. J'écris tout en surveillant ma boîte mail. Il n'en sortait pour l'instant que du spam, mais il peut y avoir, d'un moment à l'autre, une news officielle. La situation était critique, et pour la première fois, celle-ci semble mettre réellement en péril la structure même du système.

Pas besoin de commander, on vient de m'apporter un café. Le garçon ne devrait pas tarder à m'emmener directement à un ordinateur. Il n'est pas nécessaire de donner des ordres. On connaît mes habitudes. L'ordinateur m'attend toujours, la chaise du coin m'est toujours réservée. Même quand le cybercafé est plein, il y a toujours une place pour moi sans personne pour regarder par-dessus. Sans doute personne ne souhaite-t-il être vu trop près de moi...


Enfin, la petite sonnerie indiquant un nouveau mail s'est fait entendre. Des informations importantes seront données à quinze heures et demie. Je pressens de mauvaises nouvelles. J'ai craint toute la journée un crash généralisé des serveurs.


1 + 1 = 10


J'ai revu d'anciens Rôlistes. Je n'ai plus aucun danger à le faire. Ils savent très bien que quelque chose en moi a brûlé. Je ne recommencerai pas. Nous nous sommes trahis. Nous le savons. Pas simplement vendus, comme tout le monde le ferait sous la torture. Nous nous sommes réellement trahis. Si nous recommencions, plus rien ne serait comme avant. Nous avions renié notre foi.


Maintenant, de l'ouverture à la fermeture, je suis un pilier du cybercafé. Personne ne se soucie de ce que je fais. Parfois, je vais travailler. On m'a offert un poste. Je ne sais même pas réellement ce que je dois faire. Peu importe. La seule chose importante est que chacun dans ce travail met du cœur à l'ouvrage.


Je me souviens.


Je me souviens d'un jour de grêle et de pluie. On s'ennuyait. Je hurlais, frappais partout, demandait inutilement de la nourriture, ou un quelconque divertissement. Mon jeune frère, bien que plus discret, faisait de même.

Ma mère, à la fin, avait dit : « Maintenant, soyez gentils, et je vais acheter un jouet, un beau jouet, qui vous plaira. » Puis elle était allée sous la pluie à une petite boutique voisine qui vendait de tout et ouvrait encore sporadiquement. Elle revint avec une boîte de carton qui contenait un attirail de figurines, de plateaux et de dés. Chainmail. Le wargame, l'ancêtre de D&D. Je me souviens encore l'odeur du carton humide. Ma mère avait alors allumé un bout de bougie et on s’était assis sur le parquet pour jouer. Bientôt, j'étais follement heureux, émerveillé devant ce jeu magnifique. Pendant un après-midi entier, on avait été heureux ensemble, grâce à Chainmail.


C'est faux. C'est un souvenir erroné. Ils n'arrêtent pas de me venir à l'esprit, mais ils ne peuvent être vrais. Cela n'a pas d'importance, tant qu'on les prend bien pour ce qu'ils sont. Le JDR ne peut pas rendre heureux.


Enfin, la news est arrivée. Tous les problèmes sont corrigés ! Évidemment ! Comment ai-je pu en douter une seule seconde ? Cela ne pouvait être autrement. Plusieurs lignes de la news n'ont encore pu être lues, déversant encore une histoire de prisonniers, de butin et de carnage, mais le vacarme alentour s'est un peu apaisé. Je suis heureux.

Je le lance. Je regarde l'immense écran. Il m'a fallu tant d'années pour savoir quelle sorte de beauté se cache sous ces paysages. Ô cruelle, inutile incompréhension ! Obstiné ! Volontairement exilé du réseau aimant ! Quelques larmes me coulent le long des joues. Mais je vais bien, tout va bien.


LA LUTTE EST TERMINÉE.

J'AI REMPORTÉ LA VICTOIRE SUR MOI-MÊME.

J'AIME WOW.