Encore un
Ça, c'est fait. Aujourd'hui – ou hier, comme toujours – était un grand jour pour moi, je suppose. Je peux maintenant légalement voler de mes propres ailes, afin d'enfin pouvoir me brûler au soleil et m'écraser sur le bitume dans la même journée. A partir d'aujourd'hui, je peux passer mon permis afin d'écraser plein de vieilles, avant de mourir en fonçant dans un platane qui traversait le trottoir, tout en encourant une peine plus sévère qu'auparavant – si jamais le doute n'est pas dissipé, non, je n'aime pas vraiment conduire, mais faut bien. J'ai la possibilité tant attendue de dilapider mon argent au casino, devoir payer mes amendes, me faire appeler encore plus souvent « monsieur » par les enfants – des envies de meurtre me viennent à chaque fois que j'entends ça, bien que je reconnaisse que ce soit toujours mieux que les fois où on m'a appelé mademoiselle –, me lamenter sur le fait que j'ai l'âge légal pour me marier mais que ma vie sociale actuelle ne me permette pas d'envisager ce cas à une échéance quelconque...
Outre ces détails gênants, il faut tout de même signaler quelques avantages non négligeables. Premièrement, je n'ai plus besoin d'une autorisation parentale pour m'inscrire en fac, renvoyer des documents administratifs ou traverser la rue. Deuxièmement, je peux voter. Ce qui risque d'augmenter mon désarroi face aux résultats, mais on fait avec ce qu'on a. Et enfin, troisièmement, j'ai le droit de boire tous les alcools dans les bars – ce qui me semble être, pour me famille, le fait le plus marquant de la majorité, étant donné que j'ai reçu une bouteille de champagne et une bouteille d'absinthe.
...
Bon, en fait, je crois que je ne vais rien changer.
Ah si, zut, j'ai plus le droit au tarif moins de dix-huit ans.
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