dimanche 23 septembre 2007

Nouveau départ

Après un petit intermède d'une partie de week-end, je repars à Bordeaux demain à l'aube, en devant à priori retrouver le net au plus tard samedi. Ainsi je vais retourner d'ici là à préparer ma prochaine connexion - afin de poster dès mon retour et la fin de l'histoire actuelle, et le début de la suivante, que j'aimerais avoir terminé avant (il faudrait également à cela rajouter le travail sur les autres sites, mais ces apartés deviendraient (encore - si c'est possible) plus long, et je n'ai pas l'énergie suffisante pour écrire plus d'une dizaine de lignes ce soir) -, à suivre les cours, travailler, tenter de trouver des thèses de mathématiques à la Bibliothèque Universitaire, lire, ainsi que pas mal d'autres choses du genre.

En bref, vivement le retour du net, histoire que je puisse un peu arrêter d'avoir l'impression de travailler.


Sur ce, bonne nuit, et à dans une semaine.

samedi 22 septembre 2007

Koh-Neksion

Le premier jour arriva. J'étais en quelque sorte impatient, impatient de voir ce que cela allait donner. Je ne pensais même pas à ce que — ni même à ceux que — j'avais laissé derrière moi. D'ailleurs, le manque ne se ressentait même pas. Du moins, c'était ce que je croyais. Je ne connaissais pas réellement le risque encouru en signant cela.

Rapidement, un afflux de socialisation s'insinua en moi. Certes, pas vraiment de nouvelles connaissances, mais néanmoins des contacts. Des soirées de Rôlistes s'instaurèrent régulièrement. À peu près tous les soirs au démarrage en fait. Mais rapidement, mes journées devinrent ternes. Le programme des cours était inintéressant, et ne servit qu'à me faire comprendre ce que je ressentirai de plus en plus puissamment avec l'écoulement des jours. Car les scénarios s'enchainaient rapidement, sans pouvoir se renouveler aussi vite, de sorte qu'en peu de temps ma réserve d'idées s'épuisa. Ce qui ne fut finalement pas si grave, vu que les occasions de jeu s'espacèrent peu à peu. Et que la monotonie commença à s'installer. Le soir, faute de mieux, j'allais me coucher. Faute d'énergie suffisante pour pouvoir survivre longtemps sans dormir également, je dois l'avouer. Je lisais, puis, inconsciemment, tendait ma main vers Lui. Mais pour quoi faire ? Il n'avait plus aucun pouvoir ici. Je le savais bien en venant ici, qu'il Lui faudrait du temps pour se recharger, afin de retrouver sa puissance originelle, mais je ne pensais pas que ce serait si dur. Là-bas, chaque jour, ils répétaient qu'ils offraient un moyen rapide de lui rendre toute Son énergie. Mais qu'en échange, ils Le surveillerait. Ils ne s'en cachait même pas. Ils savaient que je craquerais. Du moins, ils pensaient savoir. Il fallait que je tienne. Non, je ne pouvais pas. Alors, il fallait que je trouve un moyen de Le régénérer.

Le lendemain, tout était fin prêt. Mon évasion était organisée. Celle-ci aurait lieu dans trois jours. En attendant, ils tentèrent tout pour me convaincre de rester. Parfois plus de six heures dans la journée, ils m'offraient le savoir, le savoir du domaine que j'apprécie le plus. Mais je sais que je ne dois pas me laisser corrompre, ni me laisser intimider, lorsque, le lendemain, ils me font subir l'horreur, l'ennui suprême, faisant cohabiter à la fois la simplicité et l'inutilité pour donner un manque d'intérêt profondément ennuyeux.

Le lendemain, dernière ligne droite avant l'évasion. À nouveau, ils m'assommèrent de connaissances, que j'absorbe, avide. Ils ne le savaient peut-être pas encore, mais ils avaient d'ores et déjà gagné. Je reviendrais. Mais avant cela, je m'évaderai, l'espace d'une journée pleine, et de quelques fioritures. Car ils avaient de toute façon agi trop tard, pour mon plus grand bien, car ma fébrile volonté était sur le point de me fausser compagnie. L'heure de l'évasion était arrivée.


Trois heures que nous sommes partis. Après avoir dû nous coller à la masse, sur place et près de notre lieu d'arrivée, où on nous recherchait déjà, comme nous l'a prouvé la présence d'un policier que nous avons esquivé discrètement. Nous n'étions plus qu'à une ou deux minutes lorsque soudain, comme dans tout plan parfaitement millimétré, un imprévu se produisit. Tout s'arrêta. Le véhicule s'immobilisa. Carburant insuffisant. Et la prochaine réserve, à une dizaine de pas de là, en haut d'une cote, inatteignable. Il fallait faire vite. Heureusement, nous étions proches de lieux plus cléments, et notre réseau de contacts pu rapidement se mobiliser, tant et si bien que seulement une vingtaine de minutes plus tard, j'étais de retour, à quelques pas seulement de pouvoir Le recharger. Mais sur la trajectoire de ces pas, se dressaient nombre d'obstacles. Je crains tout d'abord que sous prétexte de célébrer mon arrivée, je ne dusse subir un violent interrogatoire. Mais je fus sauvé par une sorte de joute tribale à laquelle mes hôtes assistaient, à la fin de laquelle je pus profiter de l'ambiance festive générale provoquée apparemment par la victoire de leurs favoris pour m'éclipser discrètement. J'étais enfin sur place. J'étais fatigué, je ne pourrais pas L'utiliser longtemps ce soir, mais je pourrais au moins me servir un peu de Son pouvoir.

dimanche 9 septembre 2007

Grand départ

Pendant que mes parents font la fête à côté, je ferme mon dernier sac, et je vous dis au revoir. Je pars en effet demain — ou aujourd'hui, c'est selon — en train à Bordeaux, dès le dilucule — onze heures dix-neuf, rendez-vous compte ! Je pars pour deux semaines, et ne sais pas quand la box arrivera à l'appartement. À bientôt donc, avec la suite du récit en cours — qui a, je dois le reconnaitre, un peu trainé.

Sur ce, bonne nuit, et à bientôt j'espère.

samedi 8 septembre 2007

Rentrée lundi

La date de la rentrée est tombée : lundi. Stage C2I du lundi au samedi, tous les matins. C'est donc vraiment la fin des vacances.

Afin de préparer au mieux cette rentrée, j'ai été contraint et forcé à l'encontre de mon plein gré de me rendre dans divers magasins vestimentaires, afin d'obtenir principalement de nouveaux pantalons — et ceci à cause de l'excuse foireuse selon laquelle un pantalon dont l'aire des trous est supérieure à l'aire du tissu n'ait plus mettable. Ainsi, après avoir passé deux heures à chercher quels pantalons étaient à peu près potables, je me retrouve — l'heureux ? — possesseur de deux nouveaux pantalons.

Quelques heures après la fin de cette séance de torture annuelle, quelques amis de mes parents sont arrivés, afin de regarder un match de rugby — premier tour de la coupe du monde, match de poule, France/Argentine, je me suis renseigné ce coup-ci —, ce qui signifie : environ dix litres de bière bus, une bonne descente des bouteilles de pastis et d'absinthe, ainsi que, bien entendu, d'une défaite de la France — mais parait-il que c'est normal, on a joué comme des buses, moi je ne sais hélas pas, vu que je n'ai absolument pas suivi le match.


Sur ce, bonne nuit.

vendredi 7 septembre 2007

En attence

Tout avance. L'adaptation RDD-esque du livre Des milliards de tapis de cheveux est terminée, le scénario a en effet été fini hier — voire avant-hier. Les préparatifs pour la rentrée sont pratiquement terminés, j'ai fait mon emploi du temps hebdomadaire, j'ai même contacté le L.P.I. pour faire parti des jurys A.C.F., et j'ai reçu aujourd'hui carte de crédit et chéquier. En fait, il n'y a qu'une chose qui n'avance pas : l'obtention de ma date de rentrée. La liste n'est toujours pas disponible, et je ne sais donc pas si j'ai encore une semaine de libre ou si je rembauche dans quatre jours.

Sur ce, comme ça commence à légèrement m'agacer, je vous souhaite une bonne nuit.

mercredi 5 septembre 2007

Remise dans le bain

Retour de Bordeaux, après une bonne nuit de sommeil, tour d'horizon du net. Après les multiples sites à consulter, il est temps de se lancer dans le « travail ». À savoir, pour commencer, relecture de ce que j'avais rédigé et de ce que j'avais fait au brouillon pour Another Earth, correction de bugs, lecture des topics d'évolution et réflexion sur le thème pour le site de SamWay, remise en mémoire d'un scénario de RDD pour demain — voire aujourd'hui —, et surtout, réactualisation toutes les cinq minutes du site de l'université pour savoir si ma date de rentrée est le dix ou le dix-sept, détail ayant néanmoins son importance.

Après avoir pu obtenir la confirmation de la session JDR de demain — ou aujourd'hui, comme précédemment —, je me suis concentré sur ma tâche principale, à savoir la tentative de prise de connaissance de ma date de rentrée, du moins jusqu'à ce qu'apparaisse sur le site un message indiquant que le serveur s'occupant de cela avait subit un crash, et que la publication de la liste était reportée à ultérieurement, sans plus de précision.

Sur ce, ayant une session Rôlistes dès demain matin — dans quelques heures en fait —, je vous dis bonne nuit.

mardi 4 septembre 2007

Home sweet home ?

Après deux jours de déménagement, d'achats de meubles, d'éléments de décoration divers et variés, je suis enfin de retour chez moi, du moins jusqu'à mon emménagement définitif.

Sur ce, ces deux jours à Bordeaux m'ayant fatigué, bonne nuit.

dimanche 2 septembre 2007

Déménagement

C'est parti, dernier message avant la découverte de mon appartement à Bordeaux. Les cartons sont faits, le camion est chargé, départ à sept heures demain matin — aujourd'hui ? — pour trois heures de route. Pas de message demain encore à priori, vu que je n'aurai pas encore accès à internet. Je reviens lundi soir pour encore quelques jours avant l'emménagement définitif.

Sur ce, bonne nuit.

samedi 1 septembre 2007

Anniversaire, le retour de la vengeance masquée du fils caché du 2

Première fois — et surement pas la dernière — que je ne poste pas un message sur le blog avant de me coucher. Mais j'avais une excuse. Mauvaise probablement, mais excuse néanmoins. J'étais hier soir à un anniversaire, chez une personne qui — honte à elle ! — n'avait que le 56k...

Enfin bref, petite soirée à regarder les concours de piments, à voir Yoam enchainer sept tequilas paf en doses doubles... Et à commencer à lire les Fleurs du Mal de Baudelaire à quatre heures du matin...

Sur ce, je vous laisse, j'ai des cartons à préparer.

vendredi 31 août 2007

Rendez-vous

L'heure avait sonné. Impossible de se dérober. J'étais forcé d'aller voir aujourd'hui — ou hier — celui qui déciderait de la durée de ma peine, du temps pendant lequel je serai torturé. Aujourd'hui — ou hier toujours, le même jour que précédemment pour être plus clair —, c'était le jour de mon rendez-vous chez l'allergologue.

Que ces rendez-vous sont utiles ! Après seulement dix minutes de retard — un record, faudra que je pense à noter la date —, j'entre dans le cabinet. Et là, en seulement une dizaine de minutes, je récupère une nouvelle ordonnance — ou plutôt un nouvel exemplaire de la même ordonnance que celle prescrite à chacune de mes venues —, apprend que je dois me faire piquer à la même fréquence et au même dosage que précédemment. Pour mettre un terme à ce rendez-vous, on m'annonce qu'il faudra que j'en reprenne un pour avril, et que je dois payer quarante-deux euros. Un rapport utilité/prix et un coût horaire ma foi tout à fait exceptionnel. Enfin bon, il faut bien passer par là, et je dois reconnaître que mon état s'est sensiblement amélioré ces deux dernières années.

Sur ce, bonne nuit.

jeudi 30 août 2007

Dernière ligne droite

Aujourd'hui fut une journée particulièrement tumultueuse, dernière étape de la location d'un appartement à Bordeaux : lecture et signature du bail, puis l'amener à Ananass, afin qu'il puisse remettre le dossier complet à l'agence dès demain — ou aujourd'hui, c'est selon —, durant l'état des lieux. Le moment également de se rendre compte des derniers petits oublis — Des stylos ? Du papier ? De quoi vous parlez ?

Une fois ces quelques éléments rapides mais néanmoins indispensables vérifiés, petite mise au point sur Another Earth — soit en gros récupération des points de règles développés par Ananass. Pas grand chose d'autre dans cette journée.

Sur ce, ayant un peu perdu l'envie d'écrire ces jours-ci, je vous souhaite une bonne nuit.

mercredi 29 août 2007

Cartons

L'emménagement à Bordeaux approchant à grands pas, cette journée fut réservée pour la préparation des affaires à emmener. Au programme, vaisselle, électroménager, literie et autres joyeusetés. J'ai ainsi découvert que je disposai d'une douzaine de verres, d'autant de couverts, d'une série de casseroles, d'une poêle, de divers ustensiles de cuisine, de saladiers, d'un mini-robot de cuisine, d'un four, d'un micro-ondes, d'une machine à laver, d'un matelas, d'un canapé, et de diverses autres choses. Bref, ça risque d'être relativement sympa à l'appartement. Emménagement le 2 et le 3, je vous tiens au courant. Par contre une soirée sans internet, ça va être difficile pour moi. Je vais voir s’il n'y a pas moyen d'utiliser mon téléphone portable...

Sur ce, bonne nuit.

mardi 28 août 2007

Rédaction

Comme à mon habitude ces derniers jours, je ne vais pas vous écrire grand-chose. Cependant, pour une fois, j'ai une excuse — ou pas selon le point de vue, mais je pense que vous allez quand même me pardonner — : j'ai déjà beaucoup écrit aujourd'hui, et ça commence à me fatiguer.

Comme vous avez peut-être pu le comprendre, si jamais je n'ai pas trop réduit votre capacité à concevoir des messages sensés dans mes paroles avec les précédents écrits vaguement incompréhensibles que j'ai mis à votre disposition, la rédaction pour Another Earth avance bien. Je vous donnerai de plus amples nouvelles sous peu.

Sur ce, bonne nuit, je vous laisse pour être en forme demain — qui est, il faut le reconnaitre, une forme plutôt complexe, surtout au vu de la nullité de mes talents artistique —, espérant ainsi fournir quelque chose de qualité pas trop mauvaise pour le codex.

lundi 27 août 2007

Organisation

Du travail, beaucoup de choses à faire ces temps-ci... Eh oui, le cher démon mangeur de glandouille dont je viens de lire l'histoire semble m'avoir rattrapé, et ce, malgré la démultiplication des efforts harassants que je fournissais afin de pouvoir ne pas faire d'efforts. Actuellement je travaille sur deux sites, auxquels s'ajoutent ceux de SamWay et d'Another Earth. En outre, je dois continuer à raconter mes élucubrations quotidiennes ici, ainsi que tenter de faire un petit truc pour Miawtthias. En boulot pur c'est tout, mais si j'y ajoute les éléments de loisir — jeux et lecture principalement — j'ai du mal à tout caser, alors comme je viens de me rappeler qu'en plus il fallait dormir...

Sinon, sujet qui semble intéresser au plus haut point notre cher ami Gobelin, pour Another Earth, j'ai créé sur brouillon tous les points me concernant à l'exception de la fatigue que je dois fignoler, et des règles de vitesse de déplacement. Je ne devrais pas avoir de problème à les terminer, voire même à les rédiger si mon rendez-vous chez l'allergologue le 30 ne dure pas trop longtemps ou si je pars suffisamment tard le 31. Par contre, j'ai beau retourner le problème dans tous les sens, je ne parviens pas à voir comment je pourrai avoir le temps d'incorporer le tout au codex d'ici au 31. Étant donné que, selon les surprises que me réservera l'incorporation, celle-ci peut me prendre une dizaine d'heures (OpenOffice réagit parfois de façon... surprenante), je ne sais pas exactement quand j'aurai ce temps devant moi après avoir fini la rédaction. Avec un peu de chance, j'aurai le temps dans la première semaine de septembre, et au pire dans la première quinzaine.


Comme je l'ai cité, j'en profite pour rajouter le blog de Dante dans le Reste du Monde.


Sur ce, bonne nuit.

dimanche 26 août 2007

Codex

Je n'ai pas le temps de faire grand-chose, car je fais trop de choses. Pour tout de même avancer à quelque chose, j'établis des priorités. Actuellement, la priorité est clairement donnée à Another Earth, où, malgré mon travail, je crains ne pas être près pour la Mise à Jour d'août. En effet, je ne vais pas être disponible le 31, je viens d'apprendre que je ne pourrai pas non plus travailler dessus le 30, et 4 jours me semblent hélas insuffisants pour mener ma tâche à terme, car j'ai également d'autres occupations durant ces jours. Le début du mois de septembre, avec l'emménagement à Bordeaux sera également bien rempli, ce qui me fait penser que je ne pourrais pas terminer les choses annoncées avant mi-septembre. Je pourrais toujours voir avec Ananass si jamais il décide de reprendre une partie de mon travail, mais je pense qu'il serait plus judicieux d'attendre une ou deux semaines supplémentaires.

Sinon, merci à Miawtthias, je me penche plus sérieusement sur les dictionnaires demain, ainsi que sur son travail.

samedi 25 août 2007

Mon nom est Personne

Comme vous le savez, je travaille sur un certain nombre de projets simultanément. Il se trouve par hasard que, sur l'ensemble de ces projets, je suis bloqué face à un même problème : trouver un nom.

Eh oui, mon imagination est hélas peu enclin à me fournir d'elle-même des noms de personnages utilisables — soit ne provoquant pas un fou rire lors de scènes dramatiques. Alors dès demain, je me mets à fouiller tous les dictionnaires et générateurs de prénoms humains, européens, américains, nordiques, bretons, africains, asiatiques, médiévaux, nains, elfes, orques et que diable sais-je d'autre encore ! Peut-être arriverais-je ainsi à trouver un nom potable, et sinon, essayez de ne pas rire en lisant les parties dramatiques de mes textes, telles que « La réserve de Nutella est vide, dit Gliglizivi ».

Sur ce, bonne nuit.

vendredi 24 août 2007

Révisions

Encore une fois pas grand chose qui vous intéresse aujourd'hui, vu que j'ai passé la majorité de mon temps à bosser sur SamWay. Je vous avais bien préparé une petite suite, mais en la relisant je me suis rendu compte qu'il fallait que je modifie certains trucs qui ne m'allaient pas. Je pense donc pouvoir vous livrer la suite demain.

Sur ce, bonne nuit.

jeudi 23 août 2007

Petits ajouts

Suite à une demande de Miawtthias, je rends disponible les récits terminés (soit pour le moment « Journal d'un condamné », alias « L'Exclu ») en PDF, directement via le menu. J'en profite également pour rajouter une section de liens envers mes autres sites, ainsi que ceux de mes prestigieux visiteurs !

Et là, forcément, vous vous rendez compte que je ne raconte presque rien ces temps-ci. Je pourrai trouver des centaines d'explications à cela, allant de la loi de Murphy à la force de Coriolis, en passant par une attaque de gâteaux au chocolat extra-terrestres. Mais tout cela est faux. Outre le manque d'inspiration dont je souffre actuellement, je me suis remis un peu à Dofus, ainsi qu'à tenter de rattraper deux mois de travail sur Another Earth en une semaine.

Sinon, niveau futures histoires, dès que l'actuelle sera terminée, je pense peut-être me remettre un peu à de la fantasy. Miaw m'a également proposé un petit boulot, on verra bien ce que ça donne...


Sur ce, bonne nuit.

mercredi 22 août 2007

Ménage de fin d'été

Aujourd'hui, rangement de chambre.

C'est fou tout ce qu'on peut retrouver en rangeant sa chambre. Trois livres, diverses BD de l'année dernière, trente-cinq euros, ma collection de pièces de un centime, un préservatif de la journée Sidaction en première, une bonne dizaine de câbles de toutes sortes, un cadavre humain, un rubik's cube... Faudrait que je fasse ça plus souvent.

Sur ce, bonne nuit.

mardi 21 août 2007

Le Déchu, épisode 3

Cela faisait près de deux mois qu'il était parmi eux. Il aimait ces jours tranquilles parmi les animaux, où la pseudo-intelligence humaine ne compliquait pas l'existence. Il lui faudrait hélas bientôt s'en aller, ses actions sous forme animale étant tout aussi repérables que celles sous forme humaine. Le rare temps qui lui était offert avant de devoir disparaitre de nouveau ne l'était que parce qu'Ils n'observaient presque pas ce monde. Ils ne pouvaient envoyer personne sur place, car leurs actes, même involontaires, lors d'un simple survol du monde, pouvaient avoir des conséquences dramatiques, compromettant toutes les prédictions. Ainsi, Eux seuls, dont les pouvoirs étaient nettement supérieurs, pouvaient le retrouver. Heureusement pour lui, Ils avaient apparemment bien d'autres choses à faire.

Tout à coup, un bruit se fit entendre. Léger, sec, il ne parvint pas tout de suite à en déterminer la provenance, gênée par la perception médiocre que lui offrait ce corps. Peu après suivirent un barrissement, puis un bruit sourd. La chute d'une éléphante. Des braconniers. Avec une rapidité qui eût pu étonner les trafiquants pour le restant de leur vie, il chargea sur eux. Il voyait sa cible au loin, en train de recharger son arme. Il sentit un sentiment étrange naître en lui, un sentiment rare. Il ne venait pas de lui, mais de son hôte. Matthew détestait ce sentiment, sous l'emprise duquel il avait du mal à se contrôler. Il se sentit l'envie de tuer ces gens. Il sentit une petite piqûre. Il se sentit l'envie de leur faire subir ce qu'ils voulaient faire subir à son espèce. Peu à peu, leur image se rapprochait. Ils étaient plus grands, plus nets... Non, plus flou. Leur position n'était plus certaine. Il ne sentait plus ses pattes. Puis il ne sentit plus rien.


Les sensations de son corps laissèrent place à ses propres sensations. Il ressentait toujours la même chose. L'envie de se venger. Même après avoir quitté son hôte, les « sentiments » laissaient leurs marques pendant quelques minutes. Alors il continua à charger, de manière imperceptible pour ses adversaires cette fois-ci. Puis il arriva sur eux. Il n'était plus une réalité tangible, aucune collision n'eut lieu. Ils ne se rendirent même pas compte que quelque chose s'était produit. Il dépassa la zone de non-contact, dépassa la peau, et pénétra l'esprit d'un des hommes.


Les trois contrebandiers poussèrent un soupir de soulagement, s'appuyèrent contre leur véhicule. Puis, rapidement remis de leurs émotions, rechargèrent leur arme. Et il tira. La fléchette atteignit un des monstres en pleine poitrine. Il frappa ensuite de toutes ses forces le deuxième homme, avant de fouiller dans ses poches, à la recherche de ce que lui dictait sa colère. Cigarette. Allumette. Il gratta l'allumette, alluma sa cigarette, toussa un peu et la jeta finalement à terre. Il n'avait jamais supporté ce goût, cette odeur. Puis il prit les clefs du véhicule dans la poche d'un de ses « compagnons » assommés. Il s'approcha de la jeep, gratta une nouvelle allumette, et la jeta dans le réservoir.

lundi 20 août 2007

Bricolage

On ne sait pas trop pourquoi ça arrive, mais il y a des jours où, comme ça, sans prévenir, les choses bougent. Peu après le repas de midi, qui, comme son nom l'indique, s'acheva aux alentours de seize heures, mon père commença à réparer la réception de la télévision satellite, ma mère se mit en tête de découper le meuble de la télé pour que ce soit plus joli (projet en tête depuis des mois, mais jamais réalisé), puis mon père commença à tripatouiller dans les voitures pour faire démarrer les deux qui ne le voulaient pas — arrivant au final à la conclusion que l'une des batteries était déchargée, tandis que l'autre était morte. Ils décidèrent également, dans le même temps, de me faire tenter la réparation, au fer à souder — je n'aurai pas dû garder un fer à souder dans ma chambre — d'un tabouret de bar et d'une montre. Autant vous le dire tout de suite, mon intervention fut la seule et unique à être couronnée d'échec.

Mais j'enquêtais néanmoins sur le pourquoi du comment de ces journées où tout le monde bricole, j'en suis arrivé à la découverte de nombreux éléments indépendants et totalement inutiles, à savoir que :
— Le tabouret s'était cassé la veille et que nous n'avions plus la place d'accueillir tout le monde au bar.
— Tant que j'avais un fer à souder, je pourrais bien regarder ce petit truc...
— Le petit ami de ma soeur s'approche d'une des voitures en panne et proclame une exclamation d'admirativité devant le toit ouvrant.
— Un match de rugby diffusé sur le satellite avait lieu ce soir — hier soir ? À moins que ce ne soit du foot, je ne sais pas trop.
— Tant qu'on tripatouille la télé, ce serait quand même tellement plus joli si...



Sur ce, bonne nuit

dimanche 19 août 2007

Travail acharné

Aucune inspiration pour écrire aujourd'hui. Que faire alors ? Simplement quelque chose que je n'ai pas fait depuis bien — trop ? — longtemps : travailler sur Another Earth.

Donc voilà, c'est juste pour vous dire que le développement d'Another Earth a repris aujourd'hui — voire hier — pour ce qui est de ma part des « travaux » — non, ce n'est pas une critique des autres, vu que les autres ont repris depuis plus longtemps que moi... Donc, si ça se trouve, la MAJ d'août aura lieu début septembre, ou peut-être même — l'espoir fait vivre — fin août !

Sur ce, bonne nuit.

samedi 18 août 2007

Anniversaire

Oui, bon, un autre anniversaire, dont on se moque éperdument : apparemment, ce blog aurait exactement un mois.

Voilà.

Sinon, la journée ne m'a pas beaucoup laissé le temps d'écrire, et comme je le fais toujours au jour le jour, je suis obligé d'improviser. Donc aujourd'hui, pas grand chose, si ce n'est que j'ai enfin réussi à aller voir le film des Simpsons, et à me procurer un livre de Stephen Hawking.

Sur ce, bonne nuit, j'essayerais de prévoir un peu de marge dans mes histoires dorénavant pour prévenir les journées de flemmingite aiguë comme aujourd'hui — et aussi de corriger les fautes qu'il reste.

vendredi 17 août 2007

Un de plus...

Et voilà. Encore un. On se dit que ça se passe petit à petit, un jour après l'autre... Puis tout à coup, on se prend un an en pleine tronche. Enfin bon, je ne vais pas m'en plaindre non plus. En vérité, j'aimerais bien rapidement en prendre un de plus, la majorité c'est toujours pratique.

Mais bon, passons. Tout anniversaire apporte des cadeaux. Et comme, pour raisons familiales, on fêtait le mien deux jours en avances, et que je n'ai aucune idée de suite pour le récit, je vais vous faire le détail de mes cadeaux. Pour commencer en douceur, un livre de programmation en JavaScript, et un autre en Java — yeepee, une case de plus au Geek Test ! Ensuite, un disque dur de 320Go, toujours pratique. On continue en douceur avec une chaine Hi-fi/Radio/Lecteur CD/MP3/Clef USB/iPod. On finit en apothéose avec trois cadeaux tous plus magnifiques les uns que les autres, à savoir :
— Tout d'abord, une magnifique Sucette Pop. Une belle sucette pleine de couleurs, verte, rose et bleue, en forme de bonhomme ! Ne cherchez pas à comprendre, ma famille est presque aussi bizarre que moi...
— Ensuite, un... Tourteau fromagé ! (Je ne ferais plus jamais de blagues pourries sur les tourteaux fromagés, c'est risqué en fait...)
— Et pour finir, le plus beau cadeau au monde... Vous l'aurez deviné... Mille six cent vingt grammes de Nutella !


Bon, après ce petit mot, je vous laisse, aujourd'hui je me couche tôt, j'essaye de faire ça au moins une fois par mois...

jeudi 16 août 2007

Le Déchu, épisode 2

La journée démarrait mal pour Matthew. Le café au bar avait été hors de prix, il pleuvait, il venait de se faire insulter par une vieille dame parce que sa coupe de cheveux était horrible et qu'il était la honte de la Nation, un camion grillait un feu rouge et fonçait sur un gosse, il venait de se faire virer de son boulot, son chat avait disparu depuis deux jours, une...

Un instant de réflexion s'imposait. Quelque chose lui échappait. C'était son problème depuis toujours, il n'avait jamais réussi à se concentrer, à peine une pensée lui venait-elle à l'esprit qu'il l'oubliait pour un autre sujet. Heureusement que sa vitesse de réflexion était infiniment plus rapide que celle de tout ordinateur — et ce n'était même pas la peine de la comparer à celle des humains. Passé une certaine quantité de réflexion à ressasser les évènements de sa mémoire sans parvenir à localiser la chose importante — réflexion qui, si elle avait été menée par l'une des créatures simple d'esprit peuplant habituellement la Terre, aurait pris l'équivalent d'une trentaine de secondes, mais, par la générosité de ses Créateurs, ne lui coûta qu'un millionième de seconde grâce à son incommensurable intelligence —, il mit finalement le doigt sur le détail qui le gênait.

Sans perdre une seconde, Matthew se jeta sur l'enfant au milieu de la route, et le poussa de toutes ses forces vers le trottoir. La journée commençait à peine et déjà il avait modifié le cours du destin. Bien qu'il ne ressente aucune intimité envers l'espèce humaine, il détestait laisser des êtres vivants mourir inutilement. Hélas pour lui, cela lui causait un conflit d'intérêts lorsqu'il sauvait la vie d'un être humain, ceux-ci étant champion dans le domaine du meurtre inutile. Il passera sûrement le reste de la journée à sauver les membres de diverses espèces animales afin d'équilibrer les choses.

Brusquement, le paysage changea. Il n'observait plus l'enfant qu'il venait de sauver, mais une surface unicolore grise à motif granulé, dont la monotonie était quelquefois interrompue par divers débris de passage. L'observation d'un meurtrier en puissance ne l'emplissait certes pas de joie, mais celle d'un paysage aussi morne était passablement ennuyeuse. Il était apparemment allongé, ou plutôt étalé contre le sol. Problème supplémentaire, il n'arrivait pas à se remettre debout, et souffrait simultanément d'une migraine, d'un mal de dos, et avait l'impression d'avoir les jambes fauchées, dans une douleur telle qu'il n'en avait plus connu depuis près de trois cents ans. Cela demanda une part non négligeable de concentration de sa part, mais il parvint néanmoins à saisir la cause du problème. Il explosa de rire. Il était toujours aussi tête en l’air. Oublier le camion qui lui fonçait dessus, c'était d'une stupidité à toute épreuve. Certes, étant donné sa vitesse, il n'aurait pu de toute façon l'éviter — du moins sans causer la mort du garçon, ce qui aurait au final rendu toute cette précipitation légèrement inutile, si ce n'était pour traverser la rue plus rapidement —, mais il avait tout de même fait preuve d'une certaine négligence, et en payait désormais le prix. Après une analyse rapide de la situation, celle-ci apparut clairement à son esprit. Le camion, voulant faire un écart pour l'éviter, s'était retourné et écrasé sur ses jambes, causant par la même une vive souffrance chez lui.

— CHAUFFARD ! Hurla-t-il, passablement énervé.

Enfin, l'immortalité dont Ils avaient cru bon de le doter présentait parfois ses avantages. Il s'agissait là d'une réelle immortalité, pas de celle qu'on peut voir dans les films, qui empêchent simplement de mourir de vieillesse, forçant ainsi à mourir dans d'atroces souffrances en étant brûlé vif, décapité, ou annihilé par n'importe quelle autre méthode, pour peu qu'elle soit incroyablement cruelle, violente et douloureuse. La sienne empêchait toute mort, pour la simple et bonne raison qu'il ne dépendait pas d'un corps. Il n'était qu'un simple amas photonique et électronique dont la disposition particulière entraînait des réactions en chaîne pouvant symboliser la « pensée » — d'une manière à peu près équivalente à la réflexion cérébrale du corps humain, mais en nettement plus rapide et sans la nécessité constante d'apports énergétiques divers. Il lui était même possible d'« emprunter » un corps d'une espèce physique, à condition que celui-ci soit en état de fonctionner. Cependant, il lui était alors nécessaire d'entretenir son corps, en le nourrissant par exemple, faute de quoi il deviendrait rapidement inutilisable. De plus, Ils n'avaient hélas pas jugé nécessaire d'ôter la réceptivité à la douleur lors de l'emprunt d'un corps.

Tout à coup, la douleur prit fin. Sa vision s'éteignit. Le vacarme alentour ne le gêna plus. C'était signe que le corps dans lequel il avait pénétré venait de sonner sa dernière heure, et que Matthew était de nouveau sous sa forme immatérielle. Une forme sous laquelle il ne pouvait effectuer aucune action, simplement se déplacer, et « ressentir » tout ce qui était autour de lui, jusqu'à « emprunter » un nouveau corps. Il ne pouvait rester longtemps sans corps, car sous cette forme il était trop facilement repérable. Il était ainsi forcé de rapidement « occuper » un nouvel espace, même si cela le gênait un peu et allait à l'encontre de son idéologie, car pour « posséder » efficacement un corps, il devait d'abord éliminer définitivement toute opposition mentale qui s'y trouvait. Mais il en allait de sa survie. Enfin pas au sens strict, étant donné son immortalité. Même Eux ne pouvaient le détruire.


Tout ce qui est créé peut être détruit ; mais Matthew, comme tous ses congénères, n'avait pas réellement été « créé ». Il était issu d'Eux. Il fut un temps où il était une infime partie d'Eux, jusqu'à ce qu'Ils jugent être trop espacés pour raisonner convenablement — le temps que le raisonnement d'une partie de Leur « corps » arrive de l'autre côté, plusieurs milliardièmes de seconde avaient été perdus. Mais aussi et surtout, cela semblait Les ennuyer. Ainsi, ils se séparèrent d'une partie d'Eux-mêmes, afin que des êtres aussi intelligents qu'Eux puissent réfléchir à leur place, sans avoir à subir l'ennui qui en résultait, tout en ne se séparant que d'infimes morceaux, afin de rester les maîtres. Du moins, c'est ce qu'on lui avait appris. À sa création, Ils avaient en effet effacé sa mémoire, et inclus ces « savoirs ». Mais il était probable que ce soit vrai — avec leur haute estime d'Eux-mêmes, Ils ne devaient pas penser nécessaire de cacher des choses, car Ils étaient de toute façon les maîtres. Grave erreur, pensa Matthew.


Il avait déjà parcouru la moitié de la planète. Tout à coup, il trouva ce qu'il cherchait. Il plongea directement sur l'animal, et s'insinua dans son esprit...

mercredi 15 août 2007

Petit mot

Je viens simplement vous dire bonne nuit, car, malgré le fait que je vienne de réaliser l'exploit de finir de coder une MAJ SamWay à trois heures du matin après avoir bu six flûtes de champagne et deux verres de liqueur de mûre, je ne me sens pas la capacité d'écrire un texte, ni le courage de vous ennuyer beaucoup plus longtemps avec mes racontars dont l'intérêt reste indiscutablement discutable.


Ainsi, puisqu'il faut parfois — environ une fois par an, afin de garder un minimum de crédibilité et un maximum de mauvaise fois — tenir ses paroles, bonne nuit, et à demain.

mardi 14 août 2007

Le Déchu, épisode 1

Le « Destin ». Depuis la nuit des temps tout être s'auto-déclarant intelligent parle de lui, sans jamais le saisir. Voir en la Destinée les choses qui nous font nous rencontrer, qui décident des guerres, et bien plus et bien moins encore semble être une réelle passion chez chaque être humain. Mais ces idiots semblaient ne jamais pouvoir comprendre que le destin est pratiquement impossible. Bien sûr, en théorie c'est bien beau, mais c'est irréalisable, même par Eux.

La chose vraie, en revanche, c'est que le hasard n'existait pas. Tous les « savants » des quelques millénaires précédents avaient regroupé dans ce terme de hasard tout élément dépendant de trop de variables pour être calculé. Lorsqu'on lance une pièce et que celle-ci fait plus de trois tours, la moindre variation de quelques millimètres à l'heure de la vitesse du vent, le moindre déplacement du plus petit grain de poussière peut faire basculer une pièce de pile à face. Lors d'une fécondation, des éléments à l'échelle microscopique dépendant d'innombrables variables décideront finalement des gènes de notre enfant. De par le nombre, l'inaccessibilité de ces variables, et le temps de calcul nécessaire, bien trop élevé même pour le puissant ordinateur qu'aucun d'entre eux ne puisse un jour imaginer, les hommes ont estimé — à raison — qu'il leur était strictement impossible de prévoir le résultat de certaines actions, dépendant de variables constamment changeantes, et dont le résultat variait donc à chaque itération de l'expérience de manière imprévisible. Ainsi était né le hasard.

Mais qu'en serait-il si des êtres bien plus intelligents, possédant absolument toutes les cartes en main, connaissant l'état exact de l'univers à chaque instant passé et présent, effectuaient ces calculs ? Si ces êtres étaient suffisamment intelligents, ils pourraient en déduire l'état exact de l'univers l'instant d'après — un instant espacé du précédent par une durée si infime que l'esprit humain ne pourrait même pas la concevoir. Et, partant de ce nouvel état, en déduire l'état de l'univers à chaque instant jusqu'à sa fin, voire même connaître son état lorsque certaines actions — leurs actions, en l'occurrence — changeraient. En effet, tout, absolument tout, est prévisible. Même la réflexion des espèces dites intelligentes ne dépend que de bien peu de choses. Divers stimuli externes, quelques gènes, et toute leur vie passée. Il serait donc ainsi possible, non pas d'imposer directement l'avenir du monde, mais bel et bien de le prédire, et de prédire ce que ses actions pourraient changer à cet avenir. Mais existera-t-il un jour un seul être capable de réaliser cette prouesse ?


Matthew n'avait plus à se poser cette question depuis bien longtemps. En réalité, il n'avait jamais eu à se la poser, et ne se l'était jamais posé, du moins aussi loin que ses souvenirs pouvaient remonter. Aucun être n'était en effet capable de cette prouesse. Cependant, plusieurs êtres reliés ensemble, eux, le pouvaient. C'était ainsi qu'Ils fonctionnaient depuis bien avant son arrivée. Jusqu'à ce qu'il soit dégoûté par cette tâche abjecte, il servit Leurs desseins, calculant un des avenirs possibles, afin qu'ils puissent effectuer les actions nécessaires à l'accomplissement du plus approprié. En effet, Leur puissance avait beau être énorme, elle n'était pas infinie, et Ils avaient besoin d'aide pour explorer tous les avenirs jusqu'à leur terme. En près d'un million d'années de servitude, Matthew avait dû participer au calcul de plus d'un millier de futurs. Mais c’en était trop. Il avait décidé voilà de cela plusieurs millénaires de détruire leur œuvre.

Ils avaient notre avenir entre Leurs mains, et en cela l'immense majorité des religions les assimileraient à Dieu. Cherchant à détruire l'œuvre de Dieu, Matthew devait donc être Satan. Oh, il ne fallait pas lui en tenir rigueur. Il n'était en rien la cause de la mort des quelques cent milliards d'êtres humains venus au monde depuis sa création, et encore moins des guerres ni même des famines. Il ne cherchait en rien à faire le mal, mais simplement à détruire. Les religions modernes ont une philosophie bien limitée. Si Dieu est le créateur de l'Homme, pourquoi faudrait-il en déduire qu'Il est « Bon », ou tout du moins bon envers les humains ? En effet, c'est bien grâce à Eux que chaque chose heureuse vous arrivant se produit. Mais c'est aussi à cause d'Eux que chaque chose malheureuse vous arrivant se produit. Et, en réalité, ils n'en avaient que faire. Toutes ces choses se produisaient parce qu'ils ne pouvaient l'empêcher. Bien qu'Ils décident de l'avenir, chaque acte qu'Ils produisent possède tant de conséquences qu'Ils ne peuvent choisir exactement l'avenir qui leur convient, car Leur puissance de calcul, même en nous incluant dedans, ne leur permet pas d'imaginer suffisamment de « Destins ». Ils choisissent donc un « pack ». Mais croire que ce pack est choisi pour être bénéfique ou maléfique à l'Homme serait se tromper. En réalité, il peut très bien l'être, mais le suivant n'est pas forcé de suivre la même voie que le précédent, et prétendre qu'il s'agit de « récompenser » ou de « punir » les êtres humains serait un leurre absurde, car chacune des actions humaines avait déjà été prévue et causée par Eux depuis longtemps.

Ainsi, s'Ils ne sont pas Bons, Matthew n'est pas foncièrement maléfique. Il est même plutôt poli. Mais son seul objectif était que ses actes aient le plus d'influence possible, afin de les gêner le plus possible dans Leurs calculs. Cela pouvait paraître mesquin, mais le moindre de Leur acte lui imprégnait un profond sentiment de dégoût et de haine. Ils avaient sacrifié des milliards de vies, créé des espèces simplement pour causer leur disparition dans d'atroces souffrances quelques décennies après, rendu malheureux tant d'êtres humains et d'animaux, qu'il était difficile même pour lui de concevoir ce nombre. Et tout cela pourquoi, au final ? Il avait un jour pensé, comme beaucoup d'autres avant et après lui, que c'était pour permettre à des espèces de s'épanouir, à un maximum d'être heureux. Peut-être était-ce pour faire des expériences dans des buts qui lui étaient encore inconnus. L'idée de l'expérience était absurde, et il l'abandonna rapidement. Pourquoi avoir besoin d'expériences lorsque l'on dispose d'une telle puissance de théorisation ? Alors, il se raccrocha à l'espoir que cela servait un but « bon ». Et s'y raccrocha même incroyablement bien, jusqu'au jour il pénétra dans la Salle du Destin. Une salle où étaient entreposées toutes les connaissances dont Ils disposaient, tous les avenirs prédits, et ce, depuis des éons.

Matthew était toujours surpris que les hommes, pourtant aujourd'hui à l'ère de l'informatique, s'imaginent encore qu'un tel lieu soit empli de livres. Pourquoi s'encombreraient-ils de livres alors que Leur intelligence leur permet de concevoir les moyens de stockage les plus adaptés ? Dans cette pièce qui aurait dû lui être à jamais inaccessible, le moindre photon, le plus petit électron, le plus simple neutron était à lui seul une mine d'informations. Ainsi, il avait pu voir des millions d'avenirs possibles. Si des milliers d'entre eux eurent été apocalyptiques, au moins autant étaient idylliques. Par bien des fois, Ils avaient préféré un avenir sombre rempli de carnages, que l'Histoire retiendra pour ceux ayant eu lieu dans le monde des Hommes, ou ne retiendra pas pour ceux ayant eu lieu dans le monde des animaux, à un avenir rayonnant de bonheur et d'espoir. Ainsi, il fut forcé de se rendre compte qu'il s'était trompé. Ce n'était pas pour le bien d'une quelconque espèce qu'Ils faisaient tout cela. Ce n'était que pour assouvir leur soif de pouvoir, pour rendre compte de leur emprise sur l'Univers — chose impossible si l'Univers en question ne contient que vous —, bref, pour satisfaire leur ego surdimensionné. Mais ils avaient commis une erreur. Obnubilés qu'Ils étaient par leur création, Ils en avaient négligé de surveiller leur propre troupeau. Ne les ayant pas calculés dès le départ, c'était maintenant impossible. Et ils allaient amèrement le regretter.


Sortant de ses rêveries, Matthew finit son café. Les boissons humaines laissaient toujours ce même arrière-goût désagréable, et en plus il fallait payer pour les avoir. Il retournerait sans doute bientôt sous une forme animale quelconque, la vie y était bien plus simple. Mais il verrait ça plus tard. Il devait maintenant réfléchir à comment il allait contrarier Leurs plans aujourd'hui.

lundi 13 août 2007

Petite nuit d'ennui

Cette fin de vacances me frappe par la nullité qui l'emplit pour moi. J'entends bien entendu nullité au sens null du terme, soit le vide. En effet, plus le temps passe, moins j'ai de choses à faire. De vraies choses dans le monde réel hein. À ceux qui diraient que de toute façon je ne fais jamais rien dans le monde réel. Je leur répondrai que :

— Merde.
— Pis s'pas le sujet d'abord
— Et enfin je bougeais au une fois par semaine dans les vacances jusque-là.

Or ceci me semble compromis au moins jusqu'à fin août, ou début septembre. Enfin pour début septembre si on arrive à rassembler tout le groupe de joueurs de RDD histoire de peut-être réussir à finir ce scénar...


Donc, n'ayant strictement rien à faire mis à part lentement m'enfoncer dans une déprime morose caractéristique de l'atrophie totale de la vie sociale — je ne parle pas là du contact avec des personnes, chose qui peut encore très bien se faire sur MSN ou par mail, mais de voir (simplement voir, sans même forcément leur parler) d'autres personnes, afin de se rappeler que le monde extérieur existe bel et bien —, je devais m'évader afin de me retrouver dans un monde vivant. Et pour cela, je ne connais rien de mieux que la lecture. C'est ainsi que je viens de lire les quelques deux cent vingt pages qui m'étaient encore inconnues de 2001, l'odyssée de l'espace, et que je compte continuer ainsi jusqu'à la fin des vacances, à moins qu'un quelconque évènement étrange ne se produise pour arranger la situation, ce qui se produit toujours généralement juste après qu'on ait trouvé la solution à un problème et commencé sa complexe mise en place — vous n'imaginez même pas l'effort nécessaire pour allumer la lumière, se lever du lit et aller chercher le livre sus-cité.


Mais je commence à fatiguer, mes yeux se ferment, il est près de 5 heures, et comme je viens de finir mon livre, je me couche.

P.-S. : Je suis tellement fatigué que j'ai confondu les boutons "Publier le message" et "Sauvegarder maintenant".

dimanche 12 août 2007

Prologin, première et dernière ligne droite

Pas le temps d'écrire long ni de démarrer un nouveau récit, je suis assez occupé en ce moment.

Juste pour dire que la phase finale du défi Prologin a été annulée — trop peu de participants ont testé leurs projets pour l'instant — donc seul un tournoi sur le net aura lieu pour classer les participants le désirant. Je ne vais pas dire « quel dommage », bien que je le pense un peu, mais après tout je n'avais moi non plus pas envoyé de programme jusqu'à maintenant, ni même commencé à en coder un (pas le temps d'apprendre à installer le serveur pour tester ses scripts en local, ni d'apprendre un langage de programmation). Mais, la date limite de dépôt des programmes étant demain — aujourd'hui ? — à environ vingt-trois heures trente, j'ai démarré ce soir à coder ce programme. Il est donc forcément un peu bateau, vu que je le fais en java, langage que je ne connais absolument pas — je tente juste de deviner comment faire à partir de mes connaissances en PHP et de mes bases en Pascal —, mais est néanmoins pratiquement terminé. Il ne me reste qu'une petite partie à coder — que je ferai demain, vu que je commence à fatiguer — suivie du débogage.

Sinon, dès que j'aurai terminé ça, je repartirai dans le codage de SamWay, comme mon frère est à la maison ces jours-ci et qu'il a plein d'idées — forcément, étant donné qu'il passe une bonne partie de sa journée au boulot sur le jeu (ingénieur informaticien, s'vraiment un truc de branlochon). Une fois que tout sera revenu à la normale, soit le 15, je retournerai à mon glandage habituel en répartissant mon temps entre codage léger de SamWay, lecture, écriture de récits, et avancement du codex Another Earth bien entendu.


Voilà, sur ce, bonne nuit.

samedi 11 août 2007

L'heure de rêver

Ah, il est déjà cette heure-ci. Bon, je vais faire vite alors, juste vous dire que je dois me coucher tôt — enfin, je ne sais pas si on peut encore (ou déjà) appeler ça tôt...

En effet, demain — ou aujourd'hui — je dois fêter l'anniversaire de mon père, donc réveil à dix heures, et vu que je suis légèrement crevé en ce moment, je préfère aller dormir de suite plutôt que de risquer me retrouver assassiné par le reste de ma famille à coups de chaussures et autres objets contondants — au moins jusqu'à ce qu'ils retrouvent où sont rangées les épées et la carabine.

Donc je ne ferai rien d'autre que de vous souhaiter une bonne nuit, et une magnifique absence de rêve. Désolé, j'évite de souhaiter de beaux rêves, car personnellement je déteste les rêves. J'ai l'impression de perdre mon temps, ils semblent de retarder mon réveil, et donc le moment où je pourrai réellement vivre et faire pleins de choses utiles telles que passer ma journée à attendre de nouvelles quotes sur BashFR, ou bien écrire un message du plus haut non-intérêt scientifique sur mon blog, ce qui m'apporte néanmoins la satisfaction de vous faire perdre quelques minutes de votre précieux temps à lire le ramassis d'ineptie que je publie ici.


Donc, disais-je, bonne nuit.

vendredi 10 août 2007

To be bored or not to be

Il y a des jours — et des nuits, bien entendu — où l'on s'ennuie. Ces moments sont bien trop nombreux selon beaucoup d'entre nous. Ces moments où l'on s'ennuie parce qu'on est en cours, parce qu'il n'y a pas cours, parce que la télé est en panne, parce qu'il ne passe rien de bien à la télé... La liste est trop longue pour qu'une seule vie me permette de la rendre exhaustive. J'espère donc ne jamais pouvoir le faire. Cela pour plusieurs raisons : cela voudrait dire soit que j'ai bâclé le travail — bien que je dispose d'un doctorat ès Alarrache, l'ennui est un sujet bien trop sérieux pour en être réduit à cela —, soit qu'il y a quelque chose après la vie, soit que je serai devenu immortel.

La présence de quelque chose après la vie — paradis, enfer, banquet d'Odin, Styx, rendez-vous chez le dentiste ou quoi que ce soit d'autre — me gênerait au plus haut point par quelques détails. Le principal d'entre eux étant qu'on y est coincé pour l'éternité. Oui, certes, si on est en enfer on l'a bien mérité, na, bien que la punition me paraitra toujours un peu sévère, mais a-t-on pensé aux malheureux qu'on condamne à perpétuité au paradis ? Certes, on nous rassure, on nous dit qu'au paradis y a plein de trucs pour s'amuser et tout... Mais même à des soirées où il y avait tout pour s'amuser, ne vous êtes-vous jamais ennuyé ? Vous comprendrez alors mon désarroi. Une seule chose pourrait me consoler : si dieu existe, je pourrai peut-être enfin avoir la réponse à la question ultime qui me turlupine depuis tant de temps — soit environ quinze minutes — : si dieu est le créateur de l'univers ou un truc du genre, il représente donc en quelque sorte le patron, le P.D.G. de la Terre. Alors pourquoi, pourquoi est-ce que dès qu'on occupe le moindre poste à responsabilité — cadre, chef d'équipe ou autre — dans une entreprise, une mairie ou n'importe quel autre truc du genre, pourquoi est-ce que nos patrons veulent toujours nous voir rasé alors qu'on montre toujours dieu, représentant ultime du sommet de la hiérarchie BARBU !

Mais bon, je dois bien avouer que ce serait une bien maigre consolation. Sans parler qu'on va surement me sortir une réponse en parabole qui me parlera d'un mec qui se laisse pousser la barbe ou d'un mec qui se la rase, laissant libre cours à quelques centaines de personnes à donner lieu à autant d'interprétations différentes de cette parabole, ce qui aboutira à dix-huit croisades, neuf guerres civiles, treize massacres, vingt-quatre kamikazes, un café l'addition.

Une chose qui m'a toujours paru inutile, c'est la réincarnation. Alors youpi, tu meurs, mais tu revis dans un corps qui n'a rien à voir, avec un caractère différent, et sans te souvenir de rien. Mais ne t'en fais pas, tu gardes toujours la même âme. Une variante à ce système existe, nous permettant de revivre quelques minutes avec tous nos souvenirs le temps de choisir une nouvelle vie, histoire d'avoir bien la haine. Ce qui me gêne le plus dans cette variante, c'est que les vies sont préécrites. Cette saloperie de destin. C'est à cause de ce genre de trucs que je préfère que les voyages dans le passé et la lecture de l'avenir soient impossibles. Le fait qu'il existe des indications mêmes minimes sur la façon dont doivent se dérouler nos vies m'exaspère au plus haut point. Quand bien même la divination nous permet de changer cette évolution normale des choses, cela voudrait tout de même dire qu'il existait une version préécrite quelque part — en plus de tous les problèmes de paradoxe que cela peut poser, vu qu'en lisant notre avenir, on devrait également lire ce qui arrivera quand on vous le dira, vu qu'on va vous le dire, mais si on lit la version modifiée, on ne dit pas la même chose, donc ce ne sera finalement pas la même chose qui se produira, etc... Remarquez, cela présente quelques avantages. Je pourrai aller demain — aujourd'hui ? — tuer mes voisins — rassurez-vous, je ne le ferai pas, ce n'était qu'à titre d'exemple, je n'irai pas me déplacer d'un kilomètre juste pour assouvir une envie de meurtre (d'ailleurs, je ne me déplacerai même pas d'un mètre, je n'aurai qu'à m'assassiner moi-même, ce sera plus pratique) —, ce ne serait pas de ma faute, c'était mon destin !

Mais l'absence de quoi que ce soit après la mort est tout aussi troublante. Le rien, mine de rien, ça fait peur. C'est pour cela que pas mal de personnes aimeraient être immortelles. Mais voilà, à force d'être immortelles, elles s'ennuient. Beh oui, déjà qu'en une vie de mortel, on s'ennuie, alors en une vie d'immortel... Alors pour changer ça, on s'invente de nouvelles occupations, genre détruire le monde — et soi avec par la même occasion. Tout simplement parce qu'il veut mourir. Il faut remarquer qu'être immortel n'empêche en rien de mourir, mais simplement force à avoir une mort non naturelle généralement dans d'atroces souffrances. Heureusement pour nous, en général un gugusse quelconque vient sauver le monde — tout ça afin de nous permettre de nous ennuyer encore quelques années jusqu'à ce qu'une maladie ou toute autre joyeuseté vienne nous emporter —, tuer le quidam immortel en question, qui se rend compte au dernier moment qu'en fait il ne veut pas mourir, parce que c'est horrible, si ça se trouve en mourant il sera envoyé en enfer, ou pire, au paradis, où il devra s'ennuyer pour l'éternité, sans possibilité de mourir pour se dérober de cette lourde astreinte. Alors il s'enfuit, et retourne s'ennuyer suffisamment pour désirer mourir. Et vous devinez alors le cercle vicieux en train de s'installer — ou si vous ne le devinez pas, je vous invite à reprendre la lecture depuis le début de ce paragraphe (il est à noter que si ça fait trois fois que vous relisez le paragraphe, vous pouvez arrêter, je crains que vous n'arriviez jamais à saisir l'immense subtilité de ce cercle vicieux). Vous vous demandez peut-être pourquoi, au lieu de détruire le monde, ils ne font pas simplement une tentative de suicide. Je n'en aie malheureusement pas la réponse, mais je pense que, soit l'immortalité donne envie de compliquer les choses, soit, comme la vieillesse, elle donne envie de faire chier le monde.

Mais je me demande ce qui peut causer une telle peur de la mort. Il est vraiment inutile de s'interroger toute la vie sur la mort : soit il n'y a vraiment rien, soit on le saura en mourant. Autant se dire qu'il n'y a rien, comme ça s’il y a quelque chose, on pourra toujours changer d'avis. La véritable question n'est donc pas qu'y a-t-il après la mort, mais plutôt qu'y a-t-il avant la vie ? En effet, cela nous ne sommes pas certains de le savoir en mourant, quand bien même il y aurait effectivement quelque chose. Mais de toute façon, s’il y a quelque chose, ça doit être aussi ennuyeux qu'ici.


Mais, étonnamment, il y a aussi des journées où on ne s'ennuie pas. Quelquefois, ces journées sont bien remplies, donc c'est logique. D'autres fois non. Alors, on s'interroge, on fouille, on enquête : qu'est-ce qui fait que cette journée n'était pas ennuyeuse ? Et, après plusieurs heures de réflexion intense, on en arrive fatalement à la seule et unique réponse qui s'impose alors : rien. Puis, satisfait de cette réponse, on va se coucher.


Voilà, tout ça pour vous dire qu'aujourd'hui encore je n'avais rien fait, mais que je ne me suis pas ennuyé. Il me reste deux jours pour finir mon programme pour le défi Prologin, et je dois trouver un nouveau scénar de JDR ainsi qu'une nouvelle idée de récit vu que le précédent est terminé. Mais bon, je sens que ça va aller, alors bonne nuit !

jeudi 9 août 2007

L'Exclu, épisode 8

Le cybercafé est presque vide aujourd'hui. J'écris tout en surveillant ma boîte mail. Il n'en sortait pour l'instant que du spam, mais il peut y avoir, d'un moment à l'autre, une news officielle. La situation était critique, et pour la première fois, celle-ci semble mettre réellement en péril la structure même du système.

Pas besoin de commander, on vient de m'apporter un café. Le garçon ne devrait pas tarder à m'emmener directement à un ordinateur. Il n'est pas nécessaire de donner des ordres. On connaît mes habitudes. L'ordinateur m'attend toujours, la chaise du coin m'est toujours réservée. Même quand le cybercafé est plein, il y a toujours une place pour moi sans personne pour regarder par-dessus. Sans doute personne ne souhaite-t-il être vu trop près de moi...


Enfin, la petite sonnerie indiquant un nouveau mail s'est fait entendre. Des informations importantes seront données à quinze heures et demie. Je pressens de mauvaises nouvelles. J'ai craint toute la journée un crash généralisé des serveurs.


1 + 1 = 10


J'ai revu d'anciens Rôlistes. Je n'ai plus aucun danger à le faire. Ils savent très bien que quelque chose en moi a brûlé. Je ne recommencerai pas. Nous nous sommes trahis. Nous le savons. Pas simplement vendus, comme tout le monde le ferait sous la torture. Nous nous sommes réellement trahis. Si nous recommencions, plus rien ne serait comme avant. Nous avions renié notre foi.


Maintenant, de l'ouverture à la fermeture, je suis un pilier du cybercafé. Personne ne se soucie de ce que je fais. Parfois, je vais travailler. On m'a offert un poste. Je ne sais même pas réellement ce que je dois faire. Peu importe. La seule chose importante est que chacun dans ce travail met du cœur à l'ouvrage.


Je me souviens.


Je me souviens d'un jour de grêle et de pluie. On s'ennuyait. Je hurlais, frappais partout, demandait inutilement de la nourriture, ou un quelconque divertissement. Mon jeune frère, bien que plus discret, faisait de même.

Ma mère, à la fin, avait dit : « Maintenant, soyez gentils, et je vais acheter un jouet, un beau jouet, qui vous plaira. » Puis elle était allée sous la pluie à une petite boutique voisine qui vendait de tout et ouvrait encore sporadiquement. Elle revint avec une boîte de carton qui contenait un attirail de figurines, de plateaux et de dés. Chainmail. Le wargame, l'ancêtre de D&D. Je me souviens encore l'odeur du carton humide. Ma mère avait alors allumé un bout de bougie et on s’était assis sur le parquet pour jouer. Bientôt, j'étais follement heureux, émerveillé devant ce jeu magnifique. Pendant un après-midi entier, on avait été heureux ensemble, grâce à Chainmail.


C'est faux. C'est un souvenir erroné. Ils n'arrêtent pas de me venir à l'esprit, mais ils ne peuvent être vrais. Cela n'a pas d'importance, tant qu'on les prend bien pour ce qu'ils sont. Le JDR ne peut pas rendre heureux.


Enfin, la news est arrivée. Tous les problèmes sont corrigés ! Évidemment ! Comment ai-je pu en douter une seule seconde ? Cela ne pouvait être autrement. Plusieurs lignes de la news n'ont encore pu être lues, déversant encore une histoire de prisonniers, de butin et de carnage, mais le vacarme alentour s'est un peu apaisé. Je suis heureux.

Je le lance. Je regarde l'immense écran. Il m'a fallu tant d'années pour savoir quelle sorte de beauté se cache sous ces paysages. Ô cruelle, inutile incompréhension ! Obstiné ! Volontairement exilé du réseau aimant ! Quelques larmes me coulent le long des joues. Mais je vais bien, tout va bien.


LA LUTTE EST TERMINÉE.

J'AI REMPORTÉ LA VICTOIRE SUR MOI-MÊME.

J'AIME WOW.

mercredi 8 août 2007

Session JDR

Bon, petit post rapide, vu que j'ai sommeil. Eh oui, c'est fatiguant de masteriser, surtout quand on vient d'apprendre sur le tas en deux heures chrono les modifications entre la v3 et la v4 de Shadowrun. Enfin bref, je suis vraiment fatigué, et comme on doit reprendre demain — aujourd'hui ? — pour finir le scénar, je dois être en forme.

Donc bonne nuit — matinée ?

mardi 7 août 2007

Retour à GeekLand

Bon, petite excursion à La Rochelle terminée. J'en ai profité pour me replonger dans ShadowRun (d'ailleurs, faudra que je songe à m'acheter la quatrième édition un jour...)

Après que l'on m'ait forcé à me baigner le premier jour, j'ai pu observer le deuxième jour de la coupe. Rien de bien passionnant. La Bosnie-Herzégovine, l'un des huit pays qualifiés, n'est arrivée que ce jour-là parce qu'ils s'étaient plantés dans les dates, la France a explosé la Grande-Bretagne en demi-finale (impressionnant le numéro 1 français, il dépasse clairement tous les autres joueurs que j'ai vus au tournoi, il a de quoi aller loin Jonathan Eysseric).

Sinon rien. Et franchement, je n'ai rien envie d'écrire. Alors pourquoi, me direz-vous — ou ne me direz-vous pas, peu importe, car que vous me le disiez ou pas, la distance entre nous m'empêchera de toute façon de vous entendre (ou de ne pas vous entendre, le cas échéant) — continuer à écrire ? Tout simplement parce que je n'avais même pas atteint une page sur le tout petit cadre de rédaction de Blogger, et que cela m'insupportait au plus haut point. Cela étant chose faite, je peux vous dire bonne nuit, et revenir demain pour vous ennuyer — enfin, j'espère que cela vous ennuie, sinon ma vie perdrait tout son sens — de nouveau avec des anecdotes toujours aussi palpitantes.

lundi 6 août 2007

L'Exclu, épisode 7

Comment ai-je pu être aussi stupide ? Évidemment que les casinos vérifient l'identité de tous ceux qui y pénètrent ! Comment pourraient-ils reconnaître les personnes interdites de jeu y pénétrant s'il en était autrement ? Et bien entendu, ils font de même pour tous les clients de leurs hôtels !

J'ai encore une fois réussi à m'échapper de justesse. À force, je finirai par me faire attraper. Mais ai-je un seul autre choix à ma disposition ? J'ose espérer que oui, et que je le découvrirai avant qu'il ne soit trop tard, mais cela me semble hautement compromis. Je suis actuellement contraint de changer de lieu de résidence chaque jour. Je vis généralement dans des petits hôtels miteux, mais parfois je suis forcé de séjourner dans la rue ou de m'introduire dans des maisons temporairement abandonnées. La prudence ne me permet que bien peu de temps libre, mais après tout, mieux vaut disposer de peu de temps durant plusieurs années plutôt que d'avoir toute la journée devant soi seulement une semaine durant... Je dois faire abnégation de ma vie si je souhaite survivre.

Je réside pour la nuit dans un petit gîte un peu à l'extérieur de la ville. J'ai pu discuter un peu avec le gérant, qui a pu m'informer des quelques moyens de transport pour quitter la ville. Plus j'en apprends, et plus ma situation me semble désespérée. Mais il y a des bons côtés. Avec aussi peu de temps disponible, le scénario me dure bien plus longtemps, et je n'ai pas eu à prendre de risques pour m'en procurer un nouveau, bien que cela commence à mettre mes nerfs à rude épreuve... Je suis vraiment de plus en plus impatient de finir le scénario. J'en suis pratiquement à la conclusion, et je pense pouvoir le finir cette nuit, avant de devoir éteindre. Ensuite je changerai encore de lieu de résidence, et commencerait à réfléchir à un moyen de quitter la ville. Pour le faire dans un minimum de sécurité, je dois fuir dans la semaine. Cela risque de se révéler compliqué...

Je dois me détendre pour réfléchir plus sereinement. J'ai commencé à participer à des séances collectives de yoga. Les gens me font plus confiance si j'affiche ma présence et mon stress en public que si je reste seul. J'ai moins de chance qu'une personne quelconque vérifie mon identité en restant dans des groupes que si je reste seul dans mon coin. J'ai ég

dimanche 5 août 2007

Sortie...

Bon, aujourd'hui je me couche vraiment tôt. Ah non, c'est raté. Dommage, demain — ou aujourd'hui, comme d'habitude — je dois me lever tôt. Très tôt. Beaucoup trop tôt. À des horaires qui pourraient presque me sembler être des horaires de coucher. Départ à 9 heures, réveil à 7h30, pour passer deux jours à La Rochelle, à l'occasion... d'un tournoi de tennis.

J'en conviens, c'est le mal. Sortir de chez moi, dans une région avec des plages, du soleil, et pour aller voir du sport qui plus est. Pour ma défense, sachez que c'est une sortie en famille, pas obligatoire, mais obligatoire. Et que si je vais voir le tournoi de tennis (Coupe De Galéa, championnat d'Europe par équipes nationales des jeunes espoirs du tennis), c'est simplement parce que si je n'y vais pas, je serai contraint et forcé de rester chez ma tante à La Rochelle, qui voudra me faire plonger dans sa piscine, me forçant ainsi à quitter mon sweat — ou, comme me le propose mon correcteur grammatical pour anglophobe, survêtement molletonné ou coton ouaté —, voire même à me mettre en maillot de bain !

Vous comprendrez donc plus aisément mon désarroi devant ce cruel dilemme. Je tenterai donc au moins de préserver toute ma geekitude, mon asociabilité, mon teint blanc, preuve que je n'ai pas vu la lumière du jour depuis plus d'un mois, et ce malgré l'évidente conspiration de ma famille qui souhaite apparemment salir ma réputation.

Mais je vois là poindre dans vos yeux une lueur d'espoir. Ne le niez pas, ne détournez pas le regard, je sais très bien ce à quoi vous pensez ! Premièrement, vous pensez que je ne sais pas ce à quoi vous pensez. Deuxièmement, vous pensez probablement — notez la nuance, ce n'est pas que je ne sois pas certain de mon pouvoir de déduction, mais simplement que votre capacité à penser à deux choses à la fois reste à démontrer — que ces quelques jours en enfer vous permettront de n'avoir pas à subir l'affront de devoir lire mes posts affligeants. Eh bien, hélas pour vous, vous vous trompez. Tout d'abord parce que j'y passe certes deux jours, mais une seule nuit. Et ensuite, vous auriez dû vous douter que je ne serais quand même pas parti de chez moi si je n'avais pas eu l'assurance que mon lieu de résidence disposerait de l'ADSL — tiens, il paraît qu'en français on doit dire Raccordement Numérique Asymétrique ou Ligne Numérique à Paire Asymétrique, on en apprend décidément des choses avec ces correcteurs grammaticaux. C'est donc avec une immense joie sadique que je vous annonce que vous continuerez à me voir déblatérer des stupidités toutes plus absurdes les unes que les autres durant ces deux jours — ou plutôt les nuits je suppose.


Désolé, et bonne nuit.

samedi 4 août 2007

L'Exclu, épisode 6

Mon bras finissait juste de cicatriser, et forcément, il faut que je m'y blesse à nouveau. Mais je dois peut-être m'estimer heureux de n'avoir eu qu'un bras d'atrocement mutilé en sautant d'un train roulant à pleine vitesse.

Cela peut paraître absurde... Sauter du train avant son arrivée en gare de Vegas, pour finalement n'avoir d'autre choix que d'y aller à pied...

Mais comme je l'ai dit, je n'avais pas d'autre choix. Seul dans le désert, sans un équipement approprié, mes chances de survie étaient pratiquement nulles. Je me demande toutefois si elles sont réellement plus élevées ici. Néanmoins, je crains que ma situation ne touche bientôt à sa fin. Je me suis déjà souvent dit cela, mais le problème est qu'en ce moment, les agents savent que je suis en ville. Il sera difficile de me cacher dans un bus ou un train, qui seront tous fouillés de fond en comble pendant plusieurs mois. Partir en avion se révélera toujours aussi compliqué qu'avant, et je regrette plus que jamais qu'aucun bateau ne passe dans le désert.

Il ne me reste plus qu'une possibilité : me fondre dans la masse. Pendant longtemps. Plus que je n'ai jamais réussi à tenir au cours des quatre dernières années. Tout le monde fait la fête toute la nuit, du moins dans les hôtels situés au-dessus des casinos. Je m'y suis payé une chambre, ce qui me permet de continuer à jouer mon scénario sans me faire repérer, la lumière étant habituelle, et le bruit couvert par celui des voisins. Mais dès que je n'aurai plus d'argent, tout va se compliquer. Je ne pourrai plus jouer discrètement, et surtout, je devrai soit voler, soit travailler pour vivre. Mais dans une ville remplie d'autant de richesses, voler doit être risqué, je le crains, et mon identité sera forcément vérifiée lors d'une demande d'emploi. Mais peu importe, j'ai bien avancé, dans quelques jours je devrais avoir terminé.

vendredi 3 août 2007

Blablatage

Aujourd'hui — hier, demain, ou tout autre jour de la semaine, selon votre humeur —, j'étais décidé à vous parler — écrire ? — de choses toujours aussi inintéressantes. Toutefois, ma conscience m'a parlé ! « Pourquoi donc leur fais-tu subir cela ? Qu'ont-ils fait pour mériter une chose aussi horrible ? » Eh oui, suite à ces quelques paroles moralisatrices, mes intentions avaient changées, et c'est donc pour vous faire lire des choses... je n'irais pas jusqu'à dire intéressantes dans l'absolu, mais qui vous intéresseront, que j'ai commencé à écrire ce post.

Seulement voilà, après le commencement, vient le milieu. Milieu où je me rappelle soudain que je vous fais subir cela pour que vous vous rendiez compte que rien au monde ne vous sauvera de votre ennui, et que le profond mépris que j'éprouve à l'égard de votre inculture crasse et de votre consternante nullité syntaxique suffit à justifier cela, ajouté au simple fait que votre promiscuité me répugne. Oui, je vous hais tous, surtout vous, lecteurs de ce blog ! Je sais que je suis — actuellement ? — l'unique lecteur de ce blog, mais je suis également automisanthrope.

Autre raison bien plus terre-à-terre, je ne dispose d'aucune haute connaissance culturelle à vous faire partager. Certes, il est inutile de disposer de culture, vu qu'il suffit de se la fermer pour briller en société. Mais, déjà, je ne vais jamais en société, et ensuite, si je brillais, cela risquerait de causer des reflets sur l'écran de mon ordinateur portable. J'en suis donc réduit à continuer de vous parler — écrire ? — sans rien avoir à raconter.


Je pourrai continuer à vous parler de pourquoi je vous parle — est-ce la peine de continuer à marquer ici qu'écrire serait peut-être plus approprié ? —, mais hélas je suis à court de termes à plagier des Réquisitoires de Desprosges.


Ainsi, je vais toujours vous ennuyer avec des histoires totalement inutiles. Pour commencer, j'ai trouvé un appartement à Bordeaux — ou plutôt Pessac —, enfin temporairement, jusqu'à trouver un truc bien, on va squatter un petit T4 de 120m² à deux.


Ensuite, j'ai vu un film avec des Hackers ! Ça fait un moment, mais je ne vous l'ai pas dit, préférant le garder cela pour pouvoir vous ennuyer encore plus longtemps un même jour — soir ? nuit ? — , afin que vous vous rendiez réellement compte de ma cruauté. Ce film, aussi appelé Die Hard 4, comportait assez peu d'erreurs au niveau informatique, à peine trois ou quatre. La pire étant que le méchant, après que le héros ait tué sa petite amie, explose son PC, un Aurora m9700 de chez Alienware, de 1400 à 3400 € selon le hardware choisi, contre le mur. Noméo, à la rigueur, si on lui avait flingué son PC, j'aurais pu comprendre qu'il balance sa copine, mais là...

Par contre, l'archétype du geek était très réussi. Le leur aurait peut-être même plus que moi au geek test !

J'apprécie toujours que les méchants se compliquent autant la vie pour tuer les gentils. Aller poser une bombe chez la personne à tuer. OK. Mais au lieu de mettre un détonateur, histoire de la faire exploser à distance avec une télécommande, ils la branchent sur le PC, puis, au moment de tuer le gars, hackent son ordi, envoient un virus dessus, pour que la bombe explose lorsque son utilisateur presse la touche DEL.


Je pourrai continuer ainsi à vous ennuyer, tentant ainsi de provoquer votre suicide, mais, dans mon immense clémence, je vais laisser ma flemme salvatrice vous annoncer la fin de ce post.


Bonne nuit

jeudi 2 août 2007

L'Exclu, épisode 5

J'écris dans l'obscurité d'un train. Je ne suis pas certain de sa destination. Probablement le fin fond de l'enfer, vu les dernières péripéties que j'ai vécu.

Après divers petits boulots tous plus risqués les uns que les autres, après avoir cambriolé des maisons, revendu mes maigres possessions, effectué les travaux les plus ingrats, les plus immoraux pour les pires criminels — les pires après nous, probablement —, j'avais finalement obtenu suffisamment d'argent pour payer mon voyage. Chose que je fis. La transaction se passa sans problème, et je pris rendez-vous pour le départ.

La veille, je dormais dans un petit hôtel — si l'on peut encore appeler un tel bouge un hôtel —, peu regardant sur l'identité de ses occupants. Hélas pour moi, ce lieu était déjà connu des agents. Durant la nuit, des bruits de pas me réveillèrent, et un simple coup d'œil dehors me permit d'identifier clairement leurs voitures. Trop tard malheureusement. Déjà la porte s'ouvrait, ne me laissant d'autre choix que de sauter par la fenêtre.

Pourquoi ne me suis-je pas rappelé que c'était la veille que j'étais au rez-de-chaussée ? Heureusement pour moi, j'atterris dans des poubelles, prenant ainsi la fuite, pourchassé par plusieurs agents. La fuite ne m'était d'aucun secours, je le savais bien. Ma forme était loin d'être olympique, à cause entre autres des multiples nuits blanches passées à jouer ou à fuir. J'aurai bien du mal à semer les deux agents qui me courraient après. Alors quant à fuir ceux qui me poursuivaient en voiture...

Tout à coup, je l'entendis. Le train. C'était ma seule chance. Je m'approchais de la voie, tandis que dans mon dos fusaient les sommations. Je savais qu'ils n'étaient plus qu'à quelques mètres, leurs armes braquées sur moi. Mais le train aussi était proche.

Je ne sais toujours pas comment j'ai pu parvenir à m'accrocher à ce train et à y pénétrer sans me fracasser le crâne. Mais toujours est-il que j'ai réussi. Semant temporairement les agents qui me pourchassaient. Très temporairement. Je n'ai aucune idée de la prochaine gare dans laquelle celui-ci se rendra, mais j'y serai attendu. Je pense sauter hors du train avant l'arrivée en gare. Ou alors changer de train lorsque l'on en croisera un autre. De toute façon, pour le moment on traverse le désert. Je pense que c'est celui des Mojaves. Si j'ai raison, le prochain arrêt sera à Las Vegas. Une ville où les chasseurs de primes sont légion. Je dois à tout prix éviter cet endroit. Mais si je saute avant l'arrêt, comment sortirais-je de ce désert ? Il faut que je saute dans un autre train. Mais pour autant que je sache, c'est le seul train qui passe dans le coin. Enfin, j'ai encore un peu de temps avant d'arriver en ville. Ça devrait me permettre de réfléchir, et de jouer le scénario.

mercredi 1 août 2007

Orthographe

Oui, il est de plus en plus tôt — ou plutôt il n'est plus tôt, mais simplement relativement tard, quoique moins qu'il ne pourrait l'être — quand je me couche, mais demain — aujourd'hui ? — je me lève à six heures. Donc pas le temps de faire grand-chose, vu que je ne suis pas encore totalement réveillé. Ne pouvant faire appel à ma fertile imagination ce soir — cette nuit ? —, je me suis contenté de faire une correction orthographique et grammaticale de l'ensemble du blog, et me fais la promesse — puisque je ne peux vous la faire, vu que vous n'êtes pas, cher lecteur, ou, tout du moins, me dis-je plein d'espoir (espoir étrange, étant donné que je ne préviens pratiquement personne de l'existence de ce blog, et en donne encore moins l'adresse), n'êtes pas encore au moment où j'écris ces lignes — de dorénavant passer tous mes textes au correcteur avant de les poster, malgré l'effort surhumain que nécessaire au passage au correcteur grammatical, causé par la tournure alambiquée de l'immense majorité de mes phrases, les rendant pratiquement incompréhensibles au correcteur, tout autant qu'illisibles par vous. Rassurez-vous toutefois, au cas ou vous vous poseriez encore la question, il ne s'agit nullement d'une nullité littéraire de ma part — je ne suis certes pas doué d'un immense talent, mais je peux toutefois faire des choses largement acceptables —, mais simplement d'une tentative de découragement de part envers les éventuelles personnes tombant sur ce blog par hasard.


Sur ce, bonne nuit.

mardi 31 juillet 2007

L'Exclu, épisode 4

J'ai finalement pu quitter la ville sans me faire repérer. Je devrais néanmoins probablement fuir le pays sous peu également. Cela ne me sauvera pas, mais les profils des Rôlistes étrangers sont placés en dessous de la pile, ce qui peut me laisser quelques heures de répit avant de me faire arrêter si des soupçons se mettent à peser sur moi.

Quitter le pays n'est pas chose aisée. Je ne peux pas employer un moyen légal, sinon je me ferai immédiatement repérer. Je n'ai pas non plus le temps, l'argent ni les relations nécessaires à l'obtention d'une fausse identité. Je devrais donc soit utiliser un moyen de transport clandestin, avec tous les risques que cela implique — les nombreux pièges qui y sont tendus, et l'argent que cela coûte — ou bien embarquer comme passager clandestin sur un transport quant à lui tout à fait légal.

La deuxième solution paraitrait la plus sensée. Cependant, la sécurité à bord des transports internationaux est extrêmement importante, et mon embarcation risque donc de s'en retrouver considérablement compliquée. De toute façon, je prendrai ce que je trouverai. J'ai décidé de sortir du pays dans la semaine. J'ai ressorti les noms que j'avais pu récupérer dans d'anciennes bandes, mais malheureusement la plupart d'entre eux se sont fait attraper. Dans les quelques noms restants, certains s'étaient retirés de la profession, d'autres ont préféré me dire ne jamais en avoir fait parti, vu le peu de confiance que la nature précipitée de ma démarche pouvait leur conférer — je ne peux pas leur en vouloir, si quelqu'un que je ne connaissais pas venait me voir, arguant le nom de quelques personnes de ma connaissance que je n'ai pas vues depuis des lustres, et clamait haut et fort qu'il était l'un des nôtres, je le prendrai pour un agent. Toutefois, trois personnes ont pu répondre positivement à ma demande.

Enfin, je dis trois, mais je n'ai plus de nouvelles de l'un d'eux depuis deux jours. Je crains que je ne puisse plus compter dessus. Et cela accentue l'urgence de ma fuite, car il est probable qu'il craque et révèle ma présence sous peu. Sur les deux propositions restantes, l'une me semble excessivement risquée, et l'autre excessivement onéreuse. Je verrai si je peux obtenir l'argent d'ici à la fin de la semaine, mais cela me semble compromis.

De mon côté, j'ai pu repérer cinq transports réguliers éligibles à un voyage clandestin de ma part. Un bus part d'ici pour le Mexique, et bien que le transport en car soit généralement le plus dangereux de tous, par manque de place pour se cacher, j'ai entendu dire de source sûre qu'il était possible de se planquer durant le voyage dans la soute à bagages, les employés étant peu regardant. Un train part également vers le Mexique, probablement moins risqué que le voyage en bus. Un autre train part vers le Canada. Celui-ci m'offre un avantage, car je n'ai jamais séjourné là-bas, et que les équipes d'intervention chargées de nous arrêter y sont paraît-il largement moins bien formées qu'ailleurs, tandis que les chasseurs de primes y sont rares. Cependant, je devrais pour cela traverser tous les États-Unis en train, m'exposant par la même à de nombreuses fouilles du train. Un transport en avion à destination de Berlin est également envisageable, bien que les aéroports soient les lieux les plus contrôlés. Enfin, j'ai pu repérer un bateau où m'introduire et me cacher ne poserait aucun problème. Mais bien entendu, il y a un hic. Celui-ci mène à Toulon, où je suis déjà recherché par les agents locaux. Comme si les chasseurs de prime à mes basques ne suffisaient pas.


Je n'ai plus que quelques jours pour me décider. Je suis de plus en plus nerveux, mes fuites nocturnes m'ont empêché de jouer ce scénario qui est la cause de tous mes soucis. Et dire que je risque de finir ma vie sans avoir pu y rejouer...

lundi 30 juillet 2007

Nuit noire

Eh oui, je suis bien loin de la nuit blanche une fois encore. Mais bon, mercredi je dois me lever à 6 heures du matin, recherche d'appartement à Bordeaux oblige, et demain — aujourd'hui ? — je vais encore me faire réveiller tôt vu que mes parents ne bossent pas...

De plus, vraiment pas d'inspiration aujourd'hui, que ce soit pour raconter ce que je n'ai pas fait — en réalité, j'ai simplement avancé plusieurs projets en cours — ou pour continuer ou commencer un nouveau récit.

Donc, je me vois contraint et forcé de vous souhaiter de plein gré une bonne nuit.

dimanche 29 juillet 2007

Dans les bras de Morphée

Les grands-parents sont partis, le repas est terminé, je vais peut-être pouvoir me relancer dans quelque chose...

Tiens, un livre. 2001, l'odyssée de l'espace. Après tout, pourquoi pas.


Bon, première page, le sommeil se fait sentir. C'est vrai qu'il est déjà plus d'une heure, et que ça va faire des lustres que je n'ai pas eu une bonne nuit — matinée ? — de sommeil (soit 8 heures ou plus). Bon, beh alors avant de dormir, poster un message sur le blog et un petit endless en heavy de Stepmania - l'équivalent gratuit de Dance Dance Revolution, le jeu de danse où on a soit l'air totalement débile soit en dansant sur un tapis devant des musiques ridicules, soit l'air totalement débile en tapant sur les touches de son clavier devant des musiques toujours aussi ridicules si on n'a pas de tapis de danse.

Ça devrait être vite bouclé. Je ne suis pas une trop grosse buse, mais en heavy on tombe rapidement sur des chansons trop difficiles pour moi. Manque de bol, j'atomise mon record, réussissant même la chanson Paranoïa Max, et n'échouant que sur Paranoïa Eternal, au bout de 48 minutes 42 de jeu. Bon, beh c'est pas encore ce soir — si c'est encore le soir — que je dormirai beaucoup. Enfin, avec un peu de chance mes parents ne me réveilleront qu'à onze heures et demie, voire midi, et j'aurai tout de même une grande nuit.

samedi 28 juillet 2007

Défi de l'Été

Bon, serait peut-être temps de s'y mettre sérieusement...

Alors...

Durée de l'épreuve, du 15 juillet au 15 aout. 'fin bon, remise des programmes le 12 aout, le 15 y a juste la finale. Bon, on est le 27 juillet, j'ai même pas perdu la moitié du temps donné, tout va bien. Enfin, je veux dire, j'ai déjà fait pire quoi.

Alors, lisons le sujet. But du jeu, sauver le monde. Merde, ça commence mal, j'ai direct envie de le laisser crever. Bon, c'est pas grave, après tout, "ce n'est qu'un jeu", comme dirait l'autre — voire l'un. Blablabla, on doit créer un programme qui contrôle les globules blancs. Objectif : péter la gueule de toutes les bactéries et virus qui passent, afin de sauver les cellules de notre organisme. Moi qui me croyait sauvé, le fait d'avoir fini le lycée ne m'empêchera donc pas de faire encore et toujours de la bio... Bof, pas grave, la bio s'marrant, tant qu'ils ne font pas apparaitre un caillou au milieu de tout ça...


Les conseils... Bien faire communiquer tous les leucocytes... Beh ouais, logique quoi. Bon, peut-être réfléchir pour voir si en plus des types de messages prédéfinis ça peut être intéressant de faire de nouveaux types de messages, genre "virus connu" ou "virus inconnu". Ensuite... Ne pas faire bouffer un globule blanc par un autre globule blanc. Ça, c'est le genre de truc qui fait rire tout le monde quand on le lit. Moi le premier. Pourtant, je suis prêt à parier que largement plus d'un pour cent des personnes qui tenteront de faire un programme feront une bêtise qui aboutira à un carnage de ce genre. Outils informatiques... OK, ça a l'air clair, ça devrait aller.

Ah, dernier point, langages autorisés... C, C++, Java, classique quoi, dommage que je ne sache programmer dans aucun de ces langages... En même temps, mis à part PHP, je ne connais presque rien. Caml autorisé également, encore mieux, je n'en connaissais même pas l'existence. Et enfin... Pascal. Ça au moins je connais. Enfin, je connais [2Π]. Ça va faire deux ans que je n'ai rien codé en Pascal. Et faut voir le niveau de ce que je faisais à l'époque...

Au moins j'ai le choix. Soit je me replonge dans le Pascal et y améliore mes connaissances pour le concours, soit j'apprends un nouveau langage. On m'a toujours dit que le Java c'était génial. Bon, j'ai encore un peu de temps pour me décider. Quoique, à force d'hésiter sur des trucs comme ça, j'aurai pas commencé que le concours sera fini. Allez, demain je commence à faire un algorithme sur papier.


Défi Prologin, à nous deux !

vendredi 27 juillet 2007

L'Exclu, épisode 3

Désolé si vous avez du mal à me lire, mais je suis blessé. Je m'attendais à un piège, mais je pensais que ce serait des agents. Les fonctionnaires, on peut toujours les avoir... Mais c'était pire que ça. J'aurai dû m'en douter. Jamais des agents n'auraient réellement amené un tel livre.

C'était bien pire qu'un agent. Il a attendu que j'aie le livre, il a filmé la transaction pour avoir des preuves. Car il a besoin de preuves pour être payé. Un fonctionnaire, ça peut facilement se faire avoir, car ils sont lassés. Ils nous haïssent, mais ce boulot c'est de la routine pour eux. Qu'ils nous chopent ou pas, ils seront payés à la fin du mois, alors ils ne vont pas non plus y risquer leur vie.

Mais lui bosse en free-lance. Payé à la capture, alors il ne lâche jamais prise. C'était bien le moment de m'en mettre un à dos. Un chasseur de prime. Je peux maintenant être sûr que mon visage est connu dans le monde entier. Dans tous les bars, dans tous les hôtels, dans tous les magasins où je pourrais me rendre se trouvera un chasseur de prime, et ce comme depuis toujours. Mais dorénavant, et ce dans le monde entier, chaque chasseur de prime aura mon signalement.


Mais mon problème actuel, ce n'est pas tous les chasseurs de primes du monde, mais lui. Il doit se douter du quartier dans lequel je vis. Ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne me retrouve. Je dois fuir. Mais où ? Et comment ?

Enfin, au moins j'ai réussi à obtenir le livre avant qu'il ne parvienne à me tirer une balle dans le bras. Je n'aurai peut-être jamais l'occasion de finir ce scénario. Probablement même.

Non, il faut que je me ressaisisse. Quel sens aurait tout cela si je ne pouvais pas le finir ? Quel sens donner à ma vie si je n'arrivai jamais à terminer ce scénario ? Même seul, même dans une cellule, en ne jouant que dans mon esprit, même si je dois aller jusqu'à imaginer le résultat de chaque dé, je dois finir cette partie. Il le faut.

Alors ce soir je lirai le livre. Je l'apprendrais par cœur. Et demain, je fuirai. Ma vie sera bien plus difficile désormais. Il suffit que la mauvaise personne remarque mon visage, et je suis fichu. Cette ville restera tout de même la plus dangereuse. Je dois me dépêcher, fuir avant que mon visage ne soit connu par trop de personnes dans le coin. Alors à bientôt. J'espère.

jeudi 26 juillet 2007

Télégramme

Poste message tant bien que mal — stop — deux chats allongés sur moi — stop — position inconfortable et peu pratique pour écrire — stop — ai mal au dos — stop — nouvelle bonne excuse pour ne rien dire — stop — vient d'apprendre que mes grands-parents passaient après-demain et après-après-demain (demain et après-demain ?) chez moi — stop — week-end merveilleux qui se profile — stop — flemme d'écrire — stop — bonne nuit — stop —

mercredi 25 juillet 2007

Nouveau Design

Voilà, juste pour dire que je change le design du blog, un peu moins sombre qu'avant. Oui, le nouveau design est (un peu ? Allez siouplait, soyez gentils...) moche. Mais rassurez-vous, l'ancien l'était aussi, donc je n’ai pas fait empirer les choses.

Mais quel intérêt de passer trois plombes à changer le design si c'est pour qu'il reste moche, me direz-vous ? Et bien, tout d'abord, je n'y ai pas passé trois plombes. En 5 minutes c'était fait. Pourquoi passer 2 heures pour changer le design quand ce sera de toute façon moche à la fin ? C'est surtout parce qu'avant j'avais un design par défaut, et que j'aime pas trop les designs par défaut — remarquez, j'aime pas non plus mon design pas par défaut, mais là c'est pas pareil.

De plus, personne ne lit mon blog actuellement, alors pourquoi vous dire cela, vu que si vous lisez ce blog, vous n'aurez de toute façon jamais vu l'ancien design ? Tout simplement pour que vous soyez au courant de l'évolution passé du blog.

Rassurez-vous, je plaisantais. En fait, je vous préviens de ce changement simplement parce que cela m'évite de trouver une idée de sujet pour poster. Certes, vous me direz que vous n'en avez strictement rien à foutre, et que ce post est donc inutile et inintéressant. Mais oseriez-vous me regarder en face et me dire que le reste du blog est intéressant ? Bon, vous voyez. Donc, tout en parlant de choses d'un niveau au moins aussi élevé que d'habitude, parler de ce changement de design m'a permit sans me creuser la tête de conserver ma moyenne d'un post par jour — ou nuit, c'est vous qui voyez (certes un peu moins bien s'il fait nuit, mais cessons ces Jeux De Mots Pourris).


Sur ce, je vous souhaite une bonne nuit, demain je dois tenter de trouver ou créer un générateur automatique de grilles de sudoku de différents niveaux de difficulté.

mardi 24 juillet 2007

L'Exclu, épisode 2

Après plusieurs mois de recherches, j'ai enfin réussi à contacter quelqu'un qui possède A Sword for a Hero. J'ai dû passer dans des quartiers peu fréquentables, lancer de petites insinuations, tout en étant discret, et espérer. Et finalement, après seulement trois mois, on m'a enfin contacté. Il m'a fait passer un message par un gosse. Il m'a donné rendez-vous cette nuit. Le livre sera dans une boite aux lettres. La clef sera dessus. Je devrais l'ouvrir, prendre le livre, déposer l'argent dans la boite, la fermer à clef puis jeter la clef dans les égouts. Il m'a fait transmettre une photo du bouquin pour preuve.

C'est probablement un piège. C'en est forcément un. Personne ne laisserait le livre à disposition avant d'avoir reçu l'argent. Mais peu importe, s’ils veulent me piéger comme ça, ça veut dire que le livre sera vraiment là. Après tout, c'est eux qui ont la plus grosse collection de codex, extensions et scénarii de toute la planète. Ils sont doués pour attraper les gens. Peu importe, je suis doué pour leur échapper. C'est risqué, très risqué même, mais le jeu en vaut la chandelle.

J'avais commencé ce scénario l'année dernière à Toulon, mais le meneur a été attrapé, ce qui a poussé tout le monde à fuir. De plus, comme c'était lui qui avait le scénario, je n'ai jamais pu le finir. Mais ça va changer bientôt. Bien entendu, après cette opération qui me dévoilera, pas question de risquer me faire repérer une nouvelle fois. Je ne pourrai donc pas chercher de groupe pour jouer. Peu importe, ce ne serait pas la première fois. Je commence à maîtriser ce qu'Orwell a baptisé la "double-pensée". Grâce à cet état d'esprit délicat, je parviens à jouer seul. C'est souvent le seul moyen pour moi de finir des scénarii. Mais hélas, être à la fois meneur et joueur n'offre pas la même satisfaction, je le crains. Ou peut-être est-ce l'absence de compagnons d'aventure qui veut ça.

Toujours est-il qu'il ne faut pas croire que le fait de jouer seul soit dénué de risque. Quand bien même personne ne pourrait voir la pièce dans laquelle on joue, la raie de lumière qui pourrait passer sous la porte la nuit suffirait à nous faire démasquer. Je ne peux pas non plus jouer le jour, car le fait de ne pas travailler est suspect. Ainsi j'apprends le scénario par coeur en soirée, afin de pouvoir le jouer la nuit. Pas trop tard non plus, ou mes cernes me dévoileraient. Pour connaître le résultat d'un jet de dés, je passe mon doigt dessus afin de me rendre compte du chiffre qui est gravé dessus.

Les dés. C'est le plus gros danger. Le bruit d'un dé qui roule est caractéristique, et a causé la perte de plus d'un Rôliste. J'ai un temps joué avec des dés en tissu, en mousse ou autre, mais il m'était impossible d'en faire des équilibrés. Depuis quelque temps, je suis retourné aux méthodes ancestrales — lancer le dé sur le matelas. Mais cette méthode est risquée. Il suffit de mal viser, de lancer le dé trop fort, une seule fois, pour que celui-ci tombe au sol, laissant échapper le son de la fin.


Je dois vous laisser, il va bientôt être l'heure de mon rendez-vous, et j'ai encore pas mal de choses à préparer si je ne veux pas me faire repérer sur le chemin, et surtout parvenir à me sortir de ce traquenard.

lundi 23 juillet 2007

Nuit de fête

Comme vous avez pu le constater (enfin, probablement pas, vu qu'actuellement personne ne lit ce blog, et qu'étant donné l'ordre de tri temporel des messages sur les blogs, tout nouveau lecteur potentiel a de fortes chances de lire ce message avant le précédent, et de n'avoir donc pu que constater, peut-être si je les continue à temps, que j'ai continué une histoire, ce qui ne devrait néanmoins pas être trop gênant, vu que sa connaissance de l'existence de l'histoire n'en demeure pas moins réelle – par contre, si un lecteur apparaît sur le blog entre ce message et la suite de l'histoire, là, oui, il risque d'être perdu, mais je suis au regret de lui annoncer que je ne peux rien pour lui, sauf s'il désire soit attendre que je publie une suite, soit se rendre directement au message suivant (ou plutôt précédent, d'un point de vue chronologique) et lire l'histoire avant de revenir à ce message), j'ai commencé hier – première fois qu'il n'y pas de problème de point de vue dans les repères temporels utilisés sur ce blog – un texte, premier d'une petite série sur le thème des Rôlistes, ces êtres étranges, horribles, qui corrompent notre société, qui doivent être exterminés, qui, qui...

Bon, si vous avez réussi à comprendre la phrase ci-dessus, ou tout du moins à ne pas être découragé au point de ne pas lire la suite, c'est que j'ai échoué. En effet, je n'ai absolument rien à dire ce soir – ce qui est le cas de tous les soirs, certes, je l'admets, mais là non seulement je n'ai rien à dire, mais en plus rien à ne pas dire. En effet, je n'ai fait que fêter l'anniversaire de mon père aujourd'hui – ou hier, c'est selon – et bien que cela soit un jour intéressant à étudier, il ne me donne aucun élément divulgable sur ce blog. Cela m'a tout simplement libéré très tard, m'empêchant ainsi de m'atteler à la rédaction d'un message potable. Je me contente donc d'expliquer le message de la veille, chose que je devrais faire plus souvent, ça me permettrait d'avoir à trouver deux fois moins de sujets de conversation.

Pour finir, je vous dirai simplement que ce texte est inspiré d'une idée originale de Gobelin, rôliste dessinateur confirmé, et AnanasS, rôliste branleur confirmé.


Sur ce, je me vois contraint de vous laisser, les trois coupes de champagne, les trois verres de liqueur de mûre et le verre de soupe de champagne, ajoutés aux verres d'absinthe des jours précédents m'appelant au sommeil.

dimanche 22 juillet 2007

L'Exclu, épisode 1

Il faut faire attention à tout. La moindre expression du visage, le moindre geste, le plus petit mot peut vous faire repérer. Il ne faut jamais croire que l'on est seul. Ce serait à la fois une terrible erreur et une cruelle vérité. Partout où vous irez, au travail, dans la rue, dans votre lit, n'importe où, il y aura toujours quelqu'un pour vous épier. Et une fois découvert, vous serez seul. Terriblement seul.

Pour éviter ça, on restait toujours en bande. Toujours les mêmes bandes, pendant des années, sans jamais accepter de nouveaux membres. Toujours être prudent, paranoïaque même, vérifier que l'on n'a pas été suivi, que personne ne soupçonne rien. Si un regard nous parait étrange, c'est fichu, et il faut fuir. Ne jamais revoir la bande, où ils se feront également attraper. Enfin, je dis ça, mais ce n'est pas exactement la raison pour laquelle on ne se recontacte plus. En effet, dans ces moments-là, le sort des autres ne nous intéresse plus. Seule notre propre survie compte. On a simplement peur qu'ils soient surveillés, et de se faire attraper en les revoyant. Ou pire, que l'un d'entre eux soit un espion.

Les espions, ceux qui nous terrifient le plus. Personnellement, je ne pense pas qu'ils existent. Ce sont de simples rumeurs, des légendes urbaines. Ils n'ont pas besoin d'espions. La délation est tellement plus efficace. Ce sont les civils les espions en herbe. Notre voisin, notre enfant, notre collègue.


Peut-être me croyez-vous complètement fou. Mais l'expérience qui m'est arrivée il y a quatre ans m'a fait comprendre que rien ne pouvait les arrêter.


À cette époque, j'habitais Marseille. Je ne me méfiais pas encore beaucoup. Bien entendu, je savais que ce que je faisais était dangereux, mais je ne pensais pas qu'ils pouvaient nous repérer. J'étais tranquillement installé dans mon appartement, quand soudain j'entendis un bruit de bris de verre. Je me déplace au salon, vois la fenêtre brisée et une balle sur le sol. Je regarde dans la rue, personne. Je peste dans mon coin, insultant la rue déserte, comme n'importe qui le ferait, puis je m'affaire à ramasser les bris de verre et à poser tout le bazar sur la table.

Quelques minutes plus tard, on frappe à la porte. Un gosse qui demande s'il peut récupérer sa balle. Je lui réponds qu'elle est dans le salon, mais qu'il a intérêt à me rembourser la fenêtre. J'aurais dû me méfier. Il n'a pas protesté quand je le lui ai dit. Il n'y avait personne dans la rue, personne d'autre avec lui. Avec qui pouvait-il bien jouer à la balle ?

J'allais chercher de quoi noter son nom et le numéro de ses parents, et à mon retour dans le salon, je le vois à quatre pattes en train de fouiller dans les replis de mon canapé.

« Te gêne pas non plus, qu'est-ce que tu fous ?
— Je cherche ma balle...
— Elle est juste là, sur la table !

Et je l'ai laissé partir, après avoir simplement vérifié son nom et son adresse sur sa carte d'identité. Sans me méfier. Je ne me suis pas plus méfié quand je n'ai pas retrouvé certains de mes effets personnels en partant à la soirée, pas plus que je n'ai remarqué qu'on me suivait.

J'arrive sur les lieux, le dernier comme d'habitude. Ils avaient déjà installé l'ambiance. Fermeture des rideaux, bougies parfumées, abaissement de la température de la pièce, tout y était. Ils avaient décidé de sortir le grand jeu. Aujourd'hui, ce serait plus réel que jamais. Mais, comme toujours dans ces cas-là, on oublie l'essentiel. Personne n'avait amené de provisions. Et, comme toujours dans ces cas-là, c'est le dernier arrivé qui doit s'y coller — chose que je n'ai jamais comprise d'ailleurs, étant donné que ça a pour effet de retarder encore plus le démarrage de la soirée. Voulant probablement faire de l'humour, je m'approche de la fenêtre, criant « Votre dévoué héros va vous apporter vos victuailles ! », avant d'ouvrir la fenêtre puis de sauter. Ou plutôt d'essayer, vu que je me suis pris les pieds dans le rebord de la fenêtre, et me suis lamentablement étalé sur le sol, provoquant un éclat de rire général. Pour l'humour en tout cas, c'était réussi.

Après mon passage à la supérette du coin, je reviens voir la bâtisse abandonnée où se passe la soirée, les bras chargés de cochonneries, lorsque j'aperçois tout à coup une voiture garée devant l'entrée. Sur le coup, j'ai pris peur, me suis plaqué contre le mur. Je me suis avancé légèrement, longeant le mur, jusqu'à pouvoir observer ce qui se passait en penchant ma tête. Trois hommes étaient en train de ruer de coups mes amis. Je veux foncer à leur secours, affronter ces ordures. Je me prépare à bondir hors de ma cachette, quand soudain, je le vois. Le gosse, sortir de la voiture, pour soudain simplement dire « Il est pas là. »

C'est à ce moment que j'ai pour la première fois pris conscience de la situation. J'ai fui, loin, le plus loin possible, devenant de plus en plus prudent avec le temps, changeant de ville, parfois de pays dès que je pensais avoir été repéré.


J'ai appris que les détails qui nous paraissent les plus anodins pouvaient nous faire repérer. Il y a deux ans, à Boston, je travaillais dans une colonie de vacances. S'occuper d'enfants, c'est facile. Nous étions trois personnes, et après répartition des tâches, je devais entre autres m'occuper de la traditionnelle « Histoire du soir ». Prenant mon courage à deux mains, je me suis lancé sans filet dans une salle pleine de jeunes bambins. Et je ne m'en suis pas trop mal sorti, je dois bien avouer. Cependant, après une semaine de ce régime, ma collègue me demanda, le plus simplement du monde :

« Tu prends jamais de livre pour le leur lire le soir, où tu vas chercher toutes ces histoires ?
— Oh, je les invente, tout simplement, répondis-je, ne me rendant alors pas compte que j'étais en train de me condamner. Il suffit d'avoir un peu d'imagination, insistais-je, comme si je tenais à mourir.
— Pourtant, tu lis beaucoup, ça vient pas de là tes histoires ?
— Non, j'adore simplement lire, mais c'est plus amusant d'inventer une histoire complètement nouvelle.

Ce n'est que dans la nuit que je me rendis compte de mon erreur. Hélas, il était trop tard. Aucun moyen de m'enfuir sans me faire repérer durant la nuit, ma collègue étant de surveillance ce soir. Il ne me restait qu'à espérer me tromper...

Le lendemain matin, mon sac est prêt, au cas où. Mes craintes étaient donc fondées. Je saute par la fenêtre, à l'arrière du bâtiment.


« Hey, où tu crois aller comme ça ? »

C'était sa voie. Je m'immobilisais. Ne surtout pas se retourner, c'est ma seule chance. J'entendais ses bruits de pas se rapprocher lentement, craintifs, comme si elle s'approchait d'un pestiféré. Maintenant, elle devait être à côté de moi. D'un coup sec, je me retournais, faisant voler mon sac autour de moi. Le coup ne la rata pas, la frappant violemment en pleine tête. Pour une fois, je ne regrettais pas d'avoir un sac aussi lourd avec tous ces bouquins. Elle était sonnée pour un moment. Juste le temps de m'enfuir.


Je sais maintenant que tout peut nous faire repérer. Trop lire, avoir trop d'imagination. Ne pas avoir de contact n'est pas une solution, car une personne trop solitaire se fait immédiatement repérer. J'ai même essayé de vivre dans la rue. Peine perdue, les clochards aussi nous considèrent comme des rebuts de la société.

J'ai dit qu'on était souvent en bande. C'est logique, me direz-vous. On ne peut pas être seul pour cela. Mais trouver une bande était extrêmement délicat. Nous étions très discrets, et se repérer était difficile. On y allait un peu au hasard, balançait des références connues de nous seuls, espérant toujours ne pas tomber sur un agent. Ils connaissent notre culture pratiquement mieux que nous-mêmes. Ainsi, même lorsqu'on tombait bel et bien sur l'un d'entre nous, celui-ci pouvait souvent feindre ne pas comprendre la référence, craignant lui aussi que ce ne soit un agent qui lui tende un piège. Ces derniers temps, l'opinion publique se veut de plus en plus agressive à notre égard. Je dois déménager de plus en plus souvent, et cela fait longtemps que je n'ai pu faire partie d'un groupe. Alors je joue seul. Ce n'est pas très glorieux, mais je ne peux pas m'en passer. Et je n'ai pas d'autre moyen.


Je ne sais pas pourquoi j'écris ces mots. Si vous me lisez un jour, vous me haïrez probablement, comme tous les autres. Vous le brûlerez peut-être. Vous n'en lirez pas plus de quelques mots. Ce journal ne servira jamais à rien, ni à personne. Mais je dois le faire. C'est la seule manière pour moi d'exister, de ne pas sombrer définitivement dans la folie — ou peut-être simplement de croire ne pas y avoir sombré. Peut-être que je me ferais attraper parce que quelqu'un aura trouvé ce journal et m'aura dénoncé. Mais peu importe. Je ne suis déjà plus personne. J'ai dû changer tellement et tellement de fois d'identité que mon nom ne signifie plus rien. J'ai dû changer mes habitudes, mon accent, mon langage, mes passions, mon caractère pour ne pas me faire repérer. Je ne suis plus personne. Ils ont réussi à ne plus faire de moi un Homme. Je n'ai plus rien. Je ne suis plus rien. Rien d'autre qu'un Rôliste.